Ce vendredi après-midi, la population de la wilaya de Bouira a reproduit son exploit qui est à sa 14ème manifestation. Absolument, plus imposante que celle du vendredi dernier, la grande marche pacifique organisée aujourd’hui a drainé beaucoup de monde.
La foule a pris le départ à partir de la place des martyrs, pour converger vers le siège de la wilaya, en entreprenant des plusieurs slogans « Rana maâ El Djeich machi maâ el Gaid ( Nous sommes avec notre armée et non avec Gaid)», « FLN khawana yeskot houkm El Ïssaba ! ( FLN traitre, que tombe le règne des brigands ! », « Makache intikhabetes maâ hokm el îssabates (Il n’y aura pas de vote avec une bande de trafiquants », et « Gaid salah s’est piégé avec l’article 102 ».
Les manifestants ont accentué leurs clameurs en scandant encore et encore leur très chers slogan à savoir « Yetnahaw gaâ (qu’ils partent tous) » et « Djemhouria machi caserna ».
Nous avons remarqué également que les sièges des partis FLN et RND ont été tagués la veille sans doute, avec des inscriptions similaires à leurs revendications « Partis traitres », « RND dégage », « FLN au musée » et « L’histoire vous jugera ».
Les protestataires tout en continuant leur longue marche, accentuaient à gorges déployées les fameuses proclamations « klitou lebled ya essarakine (vous avez ruiné le pays bandes de voleurs) » et « Non au vote du 04 juillet, non à la dictature » Ensuite, les manifestants ont parcouru le prolongement des grandes artères de la ville, en brandissant des pancartes portant des inscriptions, « Non à la dictature, non au vote du 04 juillet, oui à une transition issue du peuple », « Les partis de la coalition se mettent au garde à vous, les traitres ne changent jamais ».
Un manifestant nous affirmera, « Quoiqu’il en soit, nous sortirons tous les vendredis dans la rue, tant que nous ne constaterons pas de réelles évolutions dans nos revendications souveraines. Car, nous avons essuyé tellement de mépris et de non considération, par cette faune de prédateurs qui nous a gouverné pendant de très longues années, que nous ne pourrions jamais pardonner »
Le jeune reprend sa place dans le cortège et commença à rythmer la grande foule aux acclamations « Saîmoune, samidoune ! (Jeûneurs mais déterminés !) », « ya h’na ya n’touma (ou c’est nous ou c’est vous) ». D’autres manifestants ont tenu à révéler que « le régime a d’ors et déjà mis en œuvre son travail de sape pour casser le mouvement populaire, en fermant les places des rassemblements des citoyens notamment celles qui sont devenues célèbres. Si dans ce cas, son intention était de protéger les citoyens comme il le prétend, donc pour quoi ne il n’a pas fermé la Casbah d’Alger qui tombait en ruine pour sauver des personnes qui sont mortes malheureusement ? » Enfin les manifestants se sont posés beaucoup de questions qui restent sans réponses. Ce à quoi ils ont déclarés maintenir la mobilisation
