En dépit de sa suppression mercredi, la publication faite d’insultes et de menaces à l’encontre de l’islamologue Saïd Djablkhir, publiée par la page facebook « Boufarik City », soulève présentement une vague d’indignations et de condamnations parmi les internautes.
Connu pour son approche moderne et ouverte dans l’exégèse coranique, l’islamologue, a estimé avant-hier, lors de son passage sur la chaine TV, El Bilad, en s’appuyant, selon lui, sur des versets coraniques, que le jeûne du mois de Ramadhan n’est pas obligatoire et qu’à l’époque du prophète (QSSL), il y a des compagnons qui l’observaient et d’autres pas.
« En contrepartie, ceux qui ne l’observaient pas s’acquittaient d’une fidya, consistant à nourrir des nécessiteux » a-t-il précisé C’est, cette interprétation justement, soutenue pourtant par d’autres islamologues, à l’exemple de Mohamed Chahrour, qui a été à l’origine des menaces et du « seïf el hajaj » brandis par la page « Boufarik City ».
Ne se contentant pas de le traiter de « répugnant, malveillant »( khabith, nadhel ), « Boufarik City » va jusqu’à donner son adresse, en invitant les « frères » et les habitants de Boufarik à le faire taire « Aujourd’hui mieux que demain » comme précisé dans le post.
Si c’était pour défendre l’islam, et pour apporter la contradiction aux propos de Saïd Djabelkhir, Il aurait suffi aux administrateurs de la page de faire appel à un imam versé dans la science charaïques pour donner une autre interprétation sur la question, dans le respect du débat contradictoire, sans verser dans l’intolérance et la violence.
Mais ceux qui, habitués à la pensée unique, n’ont malheureusement devant toute pensée contradictoire, comme arme que l’insulte, l’anathème et la violence.
Même si la publication est actuellement supprimée sur la page, il reste que la mal est fait. « Je suis Saïd Djabelkhir ! » « Tout mon soutien au libre-penseur ! », ont réagi aujourd’hui, plusieurs internautes. Certains d’entre –eux appellent même la justice à bouger et faire punir les auteurs de ces propos haineux et inquisiteurs.