Le tribunal de Sidi M’Hamed (Alger) a suivi ce mercredi le réquisitoire du procureur de la république qui avait parlé de «dossier vide» et d’ «absence d’expertise», en prononçant la relaxe de l’homme d’affaire Mourad Hadj Saïd, écroué depuis juillet 2018. Pour rappel, la wilaya d’Alger reprochait à Hadj Said, le patron d’AD Display, qui prospérait dans le domaine de l’affichage publicitaire, d’avoir failli à ses obligations contractuelles pour non-paiement des droits dus aux communes pour la location d’espaces publics.
Sous mandat de dépôt depuis une année, l’homme d’affaires a été accusé de corruption, dilapidation de biens publics et négligences. L’arrestation a été effectuée sous motif de non-paiement des factures liées aux emplacements publics loués auprès de la wilaya d’Alger.
Le scandale a éclaté autour d’AD Display suite à la mort d’un jeune, écrasé par un panneau publicitaire mis en place par cette entreprise, au niveau de la commune de Ben Aknoun. Suite à cet accident, tous les panneaux implantés à Alger par cette entreprise ont été démontés, et le marché a été ouvert à la succession.
C’est un neveu du président déchu Bouteflika qui a repris ce marché à travers sa société Innomedia. Cette société détenue par le neveu du président Bouteflika Mohamed Karim Benmansour, compte déjà des références prestigieuses telles que Mobilis, Ooredoo, Djezzy, Petroser, Safina, Algérie Télécom, AXA, Chery, Danone, Coca cola, Henkel, Condor.
Le neveu, a pu obtenir les meilleurs emplacements dans près de 18 wilayas en Algérie. des opérateurs économiques et plusieurs hommes d’affaires ont jeté leur dévolu sur les panneaux d’INNOMEDIA. AD Display gérait à elle seule plus de 6000 espaces constitués de panneaux publicitaires, abribus, barrières protectrices et de kiosques. La société AD Display gérait 6000 emplacements publicitaires et employait quelque 700 personnes.