Pour respecter une forme consensuelle du transfert du pouvoir, le professeur des universités en sciences du langage, Abderrezak Dourari, propose de créer une « instance présidentielle constituée de trois personnes », à laquelle serait transmis celui détenu actuellement par M. Bensalah, laquelle instance se chargerait ensuite de nommer un gouvernement de transition « sur la base de compétences ». Intervenant aujourd’hui à la radio chaine 3, le professeur considère fondamental de « rentabiliser » la mobilisation populaire pour asseoir sur des bases solides « le futur Etat Algérien » fondé sur la volonté populaire.
M.Dourari estime qu’en prenant en compte l’article 8 de la Constitution stipulant que le peuple est dépositaire de la souveraineté nationale, celui-ci possède légitimement les capacités de se doter des institutions propres à le représenter à travers les représentants qu’il aura accepté.
Selon M. Dourari, pour assurer avec succès la période de transition, il prévient contre toute précipitation susceptible de gâcher ce qui a été gagné par la mobilisation populaire.
Concernant la position de l’armée à laquelle, dit-il, a laissée « une patate chaude » par des politiques « pas très responsables », il constate qu’elle se trouve aujourd’hui contrainte de gérer, à la fois, une défense nationale « très compliquée », en même temps que situation politique créée dans le pays par suite de la contestation. .
Pour M.Dourari, il est logique dans ces conditions, que la classe politique prenne sa part de responsabilité dans la solution de la crise, afin que celle-ci soit dépassée et que l’on débouche enfin sur la création d’un Etat stable et fort prenant en compte l’intérêt de ses partenaires étrangers.