Bejaïa, Acte 10 : Pas de marche arrière !

Date:

Les velléités du pouvoir de faire diversion et de lézarder  « la révolution du sourire » par des poursuites judiciaires abracadabrantes n’ont eu, comme attendu, aucun effet sur les convictions des citoyens à Bejaïa. Pour le dixième vendredi successif, les rues bougiotes, ont encore vibré  au rythme de chants révolutionnaire et de slogans antisystème.

Une marrée humaine  a battu  de nouveau le pavé pacifiquement  pour exiger le démantèlement total du système et rappeler  l’urgence d’aller vers des solutions de sortie de cirse  réelles en harmonie avec la volonté populaire.

« Non au racisme, non au régionalisme ! », « Pour le jugement des vrais voleurs !»,  « Pouvoir assassin ! », « Assa azekka amennugh yella, yella ! », «Système dégage !» «  Dégagez tous ! » « Le combat continue, jusqu’à la chute du pouvoir ! », « Non à la militarisation du pouvoir ! »  « Mazalagh d Imazighen !»  « Djazaïr Hurra dimocratia »… arborant des drapeaux nationaux et amazighs, pancartes et banderoles variées dont plusieurs  portent les portraits caricaturés des responsables actuels du pays , les marcheurs ont scandé en chœur, en trois langues, des slogans divers pour étaler leur aigreur face aux dernières  manœuvres  du régime qui tente d’imposer par la force une transition clanique, pourtant rejetée globalement et dans le détail par les citoyens.

Conscients des manœuvres du régime qui s’échine par divers artifices à faire capoter le mouvement, du moins à le diviser ou à l’affaiblir, les manifestants font montre par cette énième mobilisation de leur détermination à  maintenir intacte la protestation pacifique  et à préserver l’unité  et la cohésion de la révolution jusqu’à la concrétisation effective des  leurs exigences historiques.

« Pas  de marche arrière ! » «  Pas d’essoufflement ! » « Pas de démobilisation ! », clament-ils. Le pouvoir est ainsi, encore une fois interpellé. Et pour éviter  le prolongement du statuquo  et anticiper sur une éventuelle  complexification de la situation, le bon sens exige de lancer des initiatives sincères et sérieuses de sortie de crise allant dans le sens des aspirations profondes du peuple pour ramener la paix civile et mettre le pays  dans un processus  irréversible de refondation nationale.

Share post:

Info en continu

Articles associés
Related

Abdelkader Gouchene, Écrivain: « Les différents systèmes de gouvernance qui se sont relayés depuis l’Indépendance ont réussi à rendre l’Algérien méconnaissable à lui-même »

Abdelkader Gouchene, auteur du roman « L’Amour sublime » paru  en 2018, revient avec un...

Exclusif / Entretien avec Dr Rachid Amokrane, président de Smarttek consulting New-York

Rachid Amokrane est un expert en développement personnel et en motivation...