Redoutant une levée de l’immunité parlementaire, Ould Abbes a peur de la justice

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L’ex SG du FLN et actuel sénateur du tiers présidentiel, Djamel Ould Abbes ne dort plus ces derniers jours. En cause : la levée prochaine de son immunité parlementaire exigée par la justice pour lui permettre d’instruire son procès pour des faits liés à sa fonction lorsqu’il était ministre de la Solidarité nationale. Djamel Ould Abbes a tenté de faire pressions sur des membres de la commission des affaires juridiques du Sénat comme le soutient le sénateur  Abdelwahab Benzaim, qui confirme le lancement de la procédure, malgré les pressions exercées par Djamel Ould Abbes : «Nous confirmons l’existence d’une demande émanant de la justice pour la levée de l’immunité parlementaire de Djamel Ould Abbes et nous confirmons que la commission juridique (du Sénat) a été saisie et que le dossier lui a été remis », écrit Mahmoud Kaisari sur sa page Facebook.

Comme Abdelwahab Benzaim, Mahmoud Kaisari dénonce des pressions. « Quelles que soient les pressions exercées par l’intéressé sur les membres de la Commission en sa qualité de membre du Bureau et vice-président (du Sénat), les membres sont déterminés à répondre à la demande de la justice», écrit-il. «Le concerné doit être courageux et il doit affronter la justice de la République algérienne. Je confirme également qu’il a été officiellement informé et le choix lui a été donné entre un renoncement volontaire à son immunité ou suivre la procédure prévue par loi. Mais le concerné a refusé. La procédure de levée de l’immunité a commencé et elle ne s’arrêtera pas».

Selon Mahmoud Kaisari, une telle action a rendue possible par le mouvement populaire. «Si ce n’était pas le mouvement populaire, nous n’aurions jamais assisté une telle chose», a-t-il souligné. A l’époque des faits, Ould Abbes a usé de son influence et de sa puissance pour faire bénéficier son fils -qui entre temps a crée une société- des marchés du ministère pour l’importation de jouets et autres cadeaux destinés aux maisons de l’enfance, de femmes et de vieillards.

La société créée par son fils avait obtenu presque tous les marchés se chiffrant en milliards. Cette affaire parmi tant d’autres était connue à l’époque de tout le monde. Mais personne n’osait y parler de peur de représailles. D’autres affaires liées a son passé de ministre seront dévoilées au fur et a mesure que l’enquête avance.

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