Célébration de la journée du 20 avril 1980: Une dépêche de l’APS cite le MAK pour la première fois

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Est-ce le début de la fin d’une période de glaciation qui a duré plus soixante (60) ans envers la question amazighe, son symbole, son identité et sa culture ? Banni du lexique des médias publics et de la presque majorité des titres de la presse écrite et audiovisuelle, le sigle Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK non agréé) fait désormais son apparition dans l’agence de presse (APS) qui profite de la marche pacifique organisée ce samedi célébrant le double anniversaire du Printemps berbère (20 avril 1980) et le printemps noir (18 avril 2001) : «Sur le lieu de départ de la marche, à hauteur du campus Hasnaoua (l’université Mouloud Mammeri), où un dispositif sécuritaire était déjà en place, les manifestants affluaient de partout parés, qui de l’emblème national, qui du drapeau amazigh (de l’académie berbère) soit le drapeau du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK, non agréé).

Ils se sont constitués en carrés pour se distinguer les uns des autres» est-il écrit. Les partisans du mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) ont également brandi leurs propres banderoles. Hormis un début tendu, suite au déploiement des policiers en civil et en tenue, pour tenter d’empêcher les partisans du MAK de marcher, la manifestation s’est déroulée dans le calme et à la hauteur de l’événement historique qui fut le point de départ de la contestation de la pensée unique et de l’interdiction des libertés démocratiques. Autre tabou qui est tombé ce samedi.

A Alger des centaines de citoyens se sont rassemblés pour la première fois depuis 1980 à la Grande poste. Ils ont commémoré dans le calme le 20 avril et le Printemps noir en brandissant des drapeaux amazighs et chantant des chants kabyles, de Matoub Lounès notamment.

Les journalistes des médias publics (presse écrite, radio et TV) qui profitent du mouvement populaire pour exiger plus de liberté tout en condamnant la censuré érigée en dogme depuis des décennies gagnent de plus en plus d’espaces et impriment désormais leur ligne de conduite, celle qui a cours aujourd’hui dans tous les services publics à savoir fournir aux citoyens une information objective dénuée de toute forme de manipulation ou de s’inscrire dans une opération de désinformation.

Pour rappel, les événements d’avril 1980 avaient éclaté suite à l’interdiction d’une conférence de l’écrivain Mouloud Mammeri sur la poésie kabyle ancienne, prévue dans l’enceinte universitaire de Hasnaoua (Tizi-Ouzou), ce qui a provoqué une contestation estudiantine dans différents campus universitaires de la région et d’Alger. Depuis, ces événements sont devenus une date phare du combat pour la langue et la culture amazighes et sont commémorés annuellement.

Le président du MAK, Ferhat Mehenni qui ne cesse de dénoncer l’ostracisme dont son mouvement fait l’objet depuis la création du mouvement a gagné une petite bataille en réussissant à  faire accepter son sigle dont la seule évocation il y a encore quelques mois suffisait à son auteur une arrestation ou à être le cas échéant fiché par la police.

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