Plus d’une dizaine de producteurs cinématographiques d’expression amazighe sont colère et avertissent qu’en cas de non prise en charge, dans les meilleurs délais, de leurs revendications, ils organiseraient à l’avenir, chaque mardi, un sit-in devant le portail de la Télévision nationale . Apprend-t-on de Miche Mourad, responsable de la boite de production Miche Pro.
Ces producteurs reçus par le DG de l’ENTV, réclament le paiement en urgence des créances qu’ils détiennent auprès de l’entreprise et plaident entre autres pour la transparence dans l’octroi des productions exécutives. Alors que leurs productions sont diffusées et rediffusées plusieurs fois (pour certaines depuis 2014), ils n’ont pas recouvert, à ce jour, leurs créances.
Ce qui exacerbe davantage le mécontentement de ces producteurs, c’est de voir de nouveaux producteurs ayant arraché des productions exécutives empocher illico presto et aisément leur argent. « C’est inadmissible ! La télévision doit d’abord payer ses dettes avant de distribuer des milliards sur de nouvelles productions exécutives. Il y a parmi nous ceux qui ne sont pas payés depuis plus de quatre ans ! Comment voulez-vous qu’on puisse continuer à travailler, il y va de l’avenir de nos entreprises !» indique, à ce sujet, notre interlocuteur.
Dans leur plate-forme de revendication établie, lors d’une réunion tenue, vendredi dernier à Tizi-Ouzou, ces producteurs, soulèvent quatre revendications principales : le paiement des créances antérieurs de tous les producteurs, l’établissement des contrats de toutes les productions n’ayant pas fait objet de contrat, l’ établissement de critères transparents et juste dans l’octroi des productions exécutives tout en respectant le code des marchés, et l’octroi d’un budget plus conséquent pour la promotion de production en tamazight.
« Nous avons investi notre argent, notre temps, notre savoir-faire ces cinq dernières années pour répondre aux attentes de la télévision, mais on n’a pas été payé en retour. On voit ceci commune sorte de mépris. Et on ne va pas se laisser faire ! », Indiquent-ils