Bouira :Forte mobilisation pour un changement effectif

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A partir de 14 h, les citoyens affluaient de toutes les parties de la ville et des localités mitoyennes pour converger vers la place des martyrs, et donner ainsi le coup d’envoi de la 9ème marche populaire du vendredi, afin de démontrer sa ferme détermination à mettre fin au système qui a méprisé le citoyen algérien et a fait fi de ses aspirations.

C’est ainsi, qu’un grand monde c’est agglutiné  au niveau de la place des martyrs en scandant des slogans hostiles au régime et à ses figures de triste mémoire. « Nous ne voulons plus de ceux qui ont trahi le pays, qu’ils partent tous ! Yatnahaw gaâ ! » Proclamaient plusieurs manifestants. « L’Algérie n’est pas une caserne ! » notifiaient d’autres.

Durant son long parcours qui a pris plus de 3 heures, l’impressionnante procession scindée en plusieurs carrés, arborait des portraits de nos valeureux martyrs, « Nous croyons dur comme fer en nos martyrs, autrement les larbins et autres faux culs de tous bords nous ne voulons plus. Nous sommes une patrie d’hommes libres ! », réclamait à haute vois un groupe de marcheurs qui portait les portraits du colonel Amirouche Larbi Benmhidi et Abana Ramdhane. «  Vive l’Algérie, yetnahaw gaâ ! (vive l’Algérie, ils dégageront tous) » », « manach dharbine ennah hattane yetnahaw gaâ (nous n’allons pas nous taire, jusqu’à ce qu’ils dégageront tous) » étaient les titres portés sur les écriteaux brandies par les protestataires qui ont encore une fois démontré leur  détermination à œuvrer pour un nouveau changement politique dans le pays.

« Le changement qui mettra fin à l’esprit de la pensée unique et le culte de la personne, alors que l’Algérie est foncièrement plurielle. Plus jamais ça ! », a plaidé un autre manifestant, apparemment très remonté contre l’incurie qu’ont engendré les gouvernements successifs de l’ère de Bouteflika.

En somme, le mouvement populaire a encore une fois, prouvé par sa neuvième démonstration de force pacifique et de cohésion, que seul le changement, qui est d’ailleurs, inéluctable dans la gouvernance et les pratiques néfastes qui ont paralysé le pays et empêché l’émergence des valeurs du progrès, durant deux décennies. « Il n’est plus question de revenir aux méthodes archaïques, démagogiques, régionalistes et sectaires, dont a abusé longuement le régime en place, nous faisons ainsi sentir des étrangers dans notre propre pays » a averti un autre protestataire.

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