Le groupe Benamor s’est fendu ce mercredi d’un communiqué pour répondre aux accusations d’un média TV étranger qu’il l’accuse d’avoir fait fuir des sommes en devises à l’étranger. Le groupe spécialisé dans l’industrie agroalimentaire a apporté un démenti aux accusations proférées par un journaliste intervenant sur une chaîne de télévision étrangère.
Le journaliste en question a accusé le groupe de transfert illicite de devises à l’étranger : «Le groupe Amor Benamor défie devant le peuple algérien et devant la justice algérienne cette chaîne et ce journaliste ou toute autre personne de présenter la moindre preuve de ces accusations», écrit le fabriquant des pâtes.
Le groupe Benamor explique que la société General Food Company «a été ouverte en Suisse dans l’objectif de commercialiser et de distribuer ses produits en Europe. Assurant être en mesure de fournir tous les documents nécessaires, le groupe affirme avoir réglé toutes ses factures en devises à 100% et cette société n’a jamais vendu d’équipements ou de produits au groupe.
Le groupe revient également sur le dossier du projet des boulangeries de Corso à Boumerdès. Ce projet est, selon le communiqué, né d’un partenariat légal entre Amor Benamor et le groupe ex Eriad. Une société mixte a été ainsi créée entre les deux partenaires et c’est cette société qui a bénéficié d’un crédit. Cependant, seul le groupe Benamor a assumé le prêt, lui ayant causé un préjudice financier».
Son capital a été estimé à 2,6 milliards de DA. Réalisée par un organisme étatique, l’expertise a estimé les biens de l’Eriad, hors l’assiette du terrain, à 1,3 milliard de DA. Le projet a été validé par le CPE et le CNI. Le complexe agro-industriel de Corso fermé sur décision du CPE en 2006 et a vu le licenciement de plus de 800 travailleurs.
Présenté comme une réalisation phare et un exemple en Algérie, le complexe agroalimentaire de Corso, MMC (Mediterranean Mills Company), dans la wilaya de Boumerdes, fruit d’un partenariat public-privé, entre le groupe Benamor (66%) et Eriad d’Alger (34%) est fermé depuis plusieurs mois.
De nombreux équipements de l’usine ont été transférés à l’est du pays dans une autre unité du groupe Benamor. Seulement quelques agents de sécurité de l’ex-Eriad continuent à surveiller l’endroit, qui s’étend sur 14 ha.
Le CPE conseil aurait reproché au groupe Benamor de ne pas «avoir respecté certaines clauses du contrat». Seulement une question se pose avec acuité. Pourquoi cet homme d’affaires, ancien vice-président du FCE qui fait partie du «sérail», qui a siphonnée des milliards à l’Etat et dénoncé par le chef d’Etat-major de l’ANP n’a pas été inquiété au même titre que les autres? Mystère et boule de gomme… Nous y reviendrons les prochains jours avec un dossier complet sur le sujet.