Il engage l’ANP à respecter la période de transition: Gaid Salah pointe du doigt la France

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Le général de corps d’armée Ahmed Salah Gaid a prononcé aujourd’hui à Oran une allocution d’orientation, et à travers laquelle il a rappelé que l’Armée nationale populaire a veillé, depuis le début des manifestations pacifiques, «à s’aligner aux côtés du peuple, et a insisté sur la nécessité de satisfaire ses revendications légitimes, de façon à garantir le bon fonctionnement de l’Etat dans le cadre de la légitimité constitutionnelle», souligné lors de ses différentes interventions depuis le début des marches pacifiques, «en focalisant sur l’impératif de trouver une solution à cette crise dans les plus brefs délais».

Après avoir rappelé les mises en garde successives de l’institution militaire envers l’ancien président et face à l’absence de réaction aux propositions de l’Armée «tergiversations qui perdurent», il a été préconisé, en date du 30 mars passé, la mise en application des articles 7, 8 et 102 de la Constitution : «La dernière étape fut la réunion du 02 avril, lors de laquelle le Haut Commandement de l’Armée nationale populaire a pris une position historique ferme, en insistant sur la satisfaction immédiate de la revendication populaire pressante et l’application des dispositions de l’article 102 de la Constitution.

Ainsi, le peuple a obtenu ce qu’il voulait lorsque le Président de la République a présenté sa démission le soir du jour même, pour passer ensuite à la phase de transition». 

Aussi le général de corps d’armée a mis l’accent «sur le danger des tentatives de certaines entités étrangères ayant pour but de déstabiliser le pays et de semer la discorde entre les enfants du peuple» dit-il.

Utilisant les menaces et le spectre de la main étrangère, il révèle qu’avec le début de cette nouvelle phase et la poursuite des marches, «visant à mener le pays vers un vide constitutionnel et détruire les institutions de l’Etat, voire provoquer une déclaration de l’état d’exception nous avons déploré l’apparition de tentatives de la part de certaines parties étrangères, partant de leurs antécédents historiques avec notre pays, poussant certains individus au-devant de la scène actuelle en les imposant comme représentant du peuple en vue de conduire la phase de transition, afin de mettre en exécution leurs desseins visant à déstabiliser le pays et semer la discorde entre les enfants du peuple, à travers des slogans irréalisables, ce que nous avons récusé catégoriquement depuis le début des événements, car il est irraisonnable de gérer la période de transition sans les institutions». 

L’allusion à la France est ici claire et un degré moindre le Maroc, un pays hostile à l’Algérie. Le chef d’État-major pointe pour la première fois depuis le 22 février dernier le rôle de la France dans certains faits qu’il n’a pas nommé.

Pour autant le patron de la grande muette estime nécessaire «une période de transition» pour permettre d’organiser et de superviser dans la quiétude et la sérénité la prochaine élection présidentielle prévue dans trois mois au regard des «conséquences découlant de cette situation qui pourraient compromettre tout ce qui a été réalisé depuis l’indépendance à ce jour, en termes d’acquis et de réalisations qui demeurent la fierté des générations» ajoute-t-il.

Cette période de transition est nécessaire son Salah Gaid afin dit-il «de déjouer les tentatives d’infiltration de ces parties suspectes», afin de préserver cet immense élan populaire de «l’exploitation par ceux qui le guettent à l’intérieur et l’extérieur, à l’instar de quelques individus appartenant à des organisations non-gouvernementales, qui ont été pris en flagrant délit dont la mission consiste à infiltrer les manifestations pacifiques et les orienter, avec la complicité et en coordination avec leurs agents à l’intérieur» a-t-il indiqué : «Ces parties qui s’affairent, par tous les moyens, à dévoyer ces marches de leurs objectifs fondamentaux et à les récupérer afin de faire aboutir leurs plans pernicieux, visant à porter atteinte au climat de sécurité et de quiétude dont jouit notre pays». 

Le général de corps d’Armée a affirmé que cette phase déterminante requiert de l’ensemble des enfants du peuple algérien fidèle «de faire preuve de patience, de conscience et de lucidité» afin de réaliser les revendications populaires, guider le pays vers la paix et jeter les bases d’un Etat de droit et d’institutions : «Aussi, cette phase historique charnière et cruciale requiert, voire impose à l’ensemble des enfants du peuple algérien dévoué, fidèle et civilisé, de fédérer les efforts de tous les nationalistes en suivant la voie de la sagesse, de la pondération et de la clairvoyance, qui tient compte de l’intérêt suprême de la nation en premier lieu, de prendre en considération que la conduite de la période de transition nécessite un ensemble de mécanismes dont la mise en œuvre doit s’effectuer conformément à la Constitution qui stipule que le Président du Conseil de la Nation que choisit le Parlement avec ses deux chambres, après le constat de la vacance, assume la charge de Chef de l’Etat pour une durée de trois mois, avec des prérogatives limitées, jusqu’à l’élection du nouveau Président de la République» tient-il à faire remarquer.

Pour la période de transition destinée à la préparation des élections présidentielles, le vice-ministre de la Défense nationale s’engage accompagner et à veiller «au suivi de cette phase, au regard de la confiance réciproque entre le peuple et son armée», dans un climat de sérénité et «dans le strict respect des règles de transparence et d’intégrité et des lois de la République» promet-il.

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