La décision du Parlement de nommer Abdelkader Bensalah président de l’Algérie par intérim est certes conforme à ce que prévoit la Constitution, mais elle va à l’encontre de ce que réclament les Algériens.
Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a été nommé donc ce mardi 9 avril président par intérim, pour quatre-vingt-dix jours, lors d’une réunion du Parlement algérien, tenue aujourd’hui à Alger.
« Je vais travailler à concrétiser les intérêts du peuple, C’est une grande responsabilité que m’impose la Constitution », a déclaré MBensalah devant le Parlement. Cette nomination arrive une semaine après la démission d’Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril, sous la pression conjuguée de la rue et de l’armée.
Cette décision est tombée comme un couperet au moment où l’espoir de voir Bensalah de démissionner de son poste, comme revendiqué par le peuple, a été sur la bouche de la majorité des analystes. D’ailleurs, les centaines d’étudiants qui s’étaient rassemblés aujourd’hui à Alger centre revendiquant le départ de tout le système, ont été abasourdis par l’annonce et scandaient « Bensalah dégage »