Après avoir fait durer longtemps le suspens, le président du MSP Abderrezak Makri renonce à se présenter à l’élection présidentielle du 18 avril prochain. Le Majliss echoura a tranché en faveur du boycott avec 145 voix contre 97 favorables à la participation.
Il rejoint en cela une cohorte de partis et prive ainsi le président Bouteflika s’il maintien sa candidature d’une caution de l’opposition. Aujourd’hui c’est pratiquement la majorité des partis de l’opposition (FFS, RCD, PT, Adala de Djaballah, MSP et Jil Jadid,) qui ont déjà exprime leur refus de participer au scrutin présidentiel.
Reste à connaitre aujourd’hui la position de Ali Benflis de Talaiet el Houriet qui doit
s’exprimer sur cette question dans les heures qui viennent pour avoir un tableau assez précis de ceux qui iront défier le candidat Bouteflika, toujours hospitalisé en Suisse depuis plus d’une semaine mais dont son équipe de campagne qui vient changer de responsable (Sellal a été remplacé par Zaalani) devrait déposer aujourd’hui avant minuit le dossier au conseil constitutionnel.
Enfin Ali Ghediri est arrivé au siège du conseil constitutionnel pour déposer le dossier de
candidature. Après avoir été reçu par le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Bélaiz, comme le veut l’usage, il a fait un point de presse sous le chapiteau dressé au milieu de la cour du conseil constitutionnel: «Je viens de sortir du bureau du président du Conseil constitutionnel où j’ai déposé les parrainages, en application de la constitution et des lois relative à l’organisation des élections», déclare-t-il en précisant que «nous avons pu réuni le double de signatures exigés par la loi au niveau de 35 wilayas». Ali
Ghediri, accompagné des membres de son staff, notamment le directeur de campagne Mokrane Ait Larbi a admis que la tâche n’a pas été facile devant ce qu’il a qualifié d’«obstacles bureaucratiques.
Malgré les difficultés, le peuple a répondu, mais l’épreuve est derrière, désormais c’est une nouvelle étape qui s’ouvre. T’a donné une leçon de civisme et de pacifisme, tu es un peuple héroïque, tu as vaincu le colonialisme, tu as battu le terrorisme, désormais on va construire ensemble la deuxième république» a-t-il souligné. Ali Ghediri a tenu à dire qu’il est «un candidat sans parti, ni appareils derrière moi»,
réaffirmant à nouveau son désir d’opérer «une rupture générationnelle avec le système». La sécurité a été considérablement renforcée, dès les premières heures de la matinée devant le siège du Conseil
constitutionnel à Ben Aknoun.
D’importants renforts de police ont été déployés devant le bâtiment du Conseil et dans les rues avoisinantes pour ce dernier jour de dépôt des candidatures à l’élection présidentielle. Des camions et des véhicules de police sont déployés tout au long du boulevard où est situé le Conseil constitutionnel.
