Sidi Saïd menace: La stratégie de «moi ou c’est le chaos» refait surface

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Ils n’ont pas attendu longtemps pour sortir encore une fois cette vieille rengaine de «nous ou c’est le chaos» qui a fait recette durant les deux derniers mandats du président Bouteflika.

Comme dans le passé la stratégie des partisans du 5e mandat est celle de «moi ou le ­chaos».

Les les courtisans du candidat Bouteflika usent et abusent à satiété de ce slogan pour décourager leurs adversaires. En 2004, ils l’ont sorti pour affaiblir Ali Benflis. En 2014, également, ils ont ressorti ce slogan. Et en 2019, ils tentent mais en vain de le mettre en avant.

Ce slogan de campagne, qui a fait peur aux citoyens, est aujourd’hui pratiquement d’aucune utilité tant si bien est que la population qui a manifesté le 22 février dernier l’a tout simplement balayé d’un revers de la main. Mais les contemplateurs, à l’image du SG de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Said, n’ont aucunement froid aux yeux et continuent sans honte bue  à le sortir lorsqu’ils se sentent menacés.

Ce dimanche, à Adrar, il a encore une fois montré son obséquiosité et sa soumission totale et complète envers les tenants du pouvoir. Sidi Said est revenu sur les violences des années 1990 : «Nous est-il permis de revenir à cette période où nous avons presque tout perdu. Plus de 30 milliards de dollars de pertes. Vous voulez qu’on revienne au sang et aux larmes ? Vous voulez qu’on revienne aux maisons et usines brûlées ? Nous disons, Non, non et non !», a lancé Sidi Said dans une salle remplie d’ouvriers ramenés,selon des indiscrétions,  de force.

S’il a bien réussi jusque là, ce slogan ne fait plus recette aujourd’hui et les citoyens en ont sont conscients eux qui ont donné au pouvoir en place une leçon de maturité politique lors de ces grandioses marches. Dehors, des centaines de jeunes rassemblés  devant la bibliothèque de la ville d’Adrar ont été dispersées par les forces de l’ordre.

La délégation officielle, venue célébrer les festivités du 48e  anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et le 63e  anniversaire de la création de l’UGTA, a été accueillie par des contestations contre le 5e ème mandat pour le président Bouteflika.

Une heure après, des manifestants, venus nombreux, se sont rassemblés devant le centre médico-social de la Sonatrach qui devait être inauguré par Noureddine Bedoui, le ministre de l’Intérieur. Mais le programme a été changé en raison du regroupement de contestataires qui ont fermé la route menant vers Reggane.

Les forces anti-émeutes ont empêché les manifestants de se rapprocher du complexe sportif du 18- février, situé à une centaine de mètres, où se tenait un meeting.

 l’UGTA a tenu à démentir l’existence de manifestants hostiles à la délégation ministérielle qui s’est rendue à Adrar dans le cadre de la commémoration de l’anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures : «Nous démentons catégoriquement les propos de votre reporter sur l’ambiance devant la salle du meeting à l’occasion de la journée du 24 février qui se déroule à Adrar», indique la centrale syndicale. Pourtant les images diffusées sur les réseaux sociaux démontrent bien le contraire. c’est en fait  une énième forfaiture de plus pour Sidi Said.

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