Ils sont venus des quatre coins du pays pour réclamer « justice » à SOVAC en requérant des indemnisations ou le remplacement de leurs fourgons Volkswagen qu’ils ont acquis auprès du concessionnaire multimarque depuis 2012.
Les contestataires sont stationnés avec leurs fourgons « Crafter » sur la bande d’arrêt d’urgence, à proximité de la direction générale de SOVAC, sur l’autoroute de Zeralda depuis presque un mois.
Aucun média, y compris toutes ces chaines de télévisions privés qui jouent aux « vierges effarouchées » à longueur de l’année, ne se sont déplacés pour connaitre la version de tous ces jeunes qui ont achetés ces fourgons, en majorité dans le cadre de l’ANSJ et qui déclarent avoir été « escroqués » par SOVAC.
Ces jeunes, rencontrés sur place, brandissant l’emblème national et des banderoles, affirment tous qu’ils sont arnaqués par SOVAC et que leurs fourgons ne sont pas d’origine Allemand. Ils soutiennent qu’il n’existe aucun document officiel attestant de l’origine de ce fourgon dont des centaines ont été vendus par le concessionnaire multi-marques SOVAC, qui s’est par ailleurs reconvertis entre temps, en industriel automobile.
Selon les contestataires, les fourgons « Crafter » ont montré des défauts dès leur mise en circulation. En sus des défauts des crémaillères, du moteur, de la boite à vitesse, la corrosion a commencé s’attaquer à l’habitacle dès la première année alors que la garantie contre la corrosion notamment était de 12 années, selon des documents en leur possession.
Ils affirment que des réunions de « conciliation » ont été effectivement organisées avec les responsables de SOVAC en 2015 mais le problème n’a pas été réglé.
Selon Larbaoui Kamel, venu d’Annaba qui passe ses nuits, avec ses camarades à l’intérieur du son fourgon sur la bande d’arrêt d’urgence, certains ont été effectivement indemnisés avec des sommes symboliques mais la majorité sont carrément ignorés par la direction de SOVAC.
Mais la direction de communication de SOVAC affirme pourtant le contraire. Selon Rosa Mansouri, qui nous a reçu dans son bureau la majorité de ces jeunes qui ont acquis ces fourgons par le biais de l’agence ANSJ, ont été soit indemnisés soit leurs véhicules réparés, à l’intérieur des ateliers de SOVAC, quand effectivement ils présentaient des défauts ou des anomalies.
La responsable de communication de SOVAC affirme en outre que de nombreux dossiers ont été transférés à la justice et que cette dernière a tranché en faveur du concessionnaire.
Elle soutient que sur 56 réclamations enregistrées par SOVAC en 2015, 36 dossiers ont été réglés définitivement.
Selon elle il y’a beaucoup de manipulation dans cette affaire ce que réfutent bien évidement les contestataires qui soutiennent qu’ils ne demandent que leurs droits conformément aux clauses passées avec SOVAC.
Des sources à l’intérieur de la direction de SOVAC sont allées encore plus loin en soutenant que c’est l’association de défense des consommateurs (APOCE) qui est derrière ce mouvement ce que nie également Mustapha Zebdi, le président de l’association.
« Je viens de contacter le PDG de Sovac M Oulmi, qui a démenti l’information selon laquelle Sovac aurait accusé l’APOCE d’être derrière le rassemblement de ces jeunes. En fait, ce problème date de trois ans, et il a été réglé à l’amiable avec Sovac. L’APOCE a été saisi par u certains nombre de jeunes qui ont acheté des fourgons à Sovac et qui ont trouvé des défauts de fabrication, nous avons exposé le problème à l’époque à Sovac, et un accord a été trouvé entre les deux parties, c’est-à-dire certains ont été indemnisés et d’autres ont vu leur véhicules réparés. Donc je ne vois pas pourquoi on veut nous impliquer dans une affaire qui a été déjà réglée il y a trois ans », nous dira Mustpaha Zebdi.
En tous les cas une chose est certaine, manipulation ou pas, il y’a des dizaines de personnes qui campent devant le siège de SOVAC et qui sont déterminés à faire valoir leurs droits.
