Ouyahia critique une seconde fois Ali Ghediri

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Le Premier ministre Ahmed Ouyahia fera encore allusion pour la deuxième fois au candidat de la «rupture», le général-major à la retraite Ali Ghediri lors de la présentation le 25 février prochain du document de déclaration de politique générale du gouvernement devant le Parlement, dont des extraits ont été fuités ce lundi dans la presse.

Face aux députés de la majorité, le Premier ministre tentera d’expliquer que la «poursuite du chemin de la construction nationale exige la continuité dans cette œuvre.

Certains politiciens tendent souvent vers le slogan de la rupture», allusion directe au candidat Ali Ghediri qui donne aux tenants du statu-quo des sueurs froides voire des nuits blanches.  Ouyahia aura ainsi à cœur de pouvoir convaincre des députés pourtant acquis à la cause de cette « continuité (qui) pourrait éviter (à l’Algérie) la perdition ou la détérioration».

Le gouvernement estime, en outre, que devant les défis, le «pays sortira certainement vainqueur avec la continuité», si elle est renforcée, entourée par l’ensemble des forces politiques, sociales et culturelles, dans le cadre du dialogue afin d’arriver à un consensus national à la hauteur des défis nationaux. Il y a quelques jours, Ahmed Ouyahia, sous sa casquette de SG du RND, a prononcé un discours durant lequel il a répondu directement au général-major à la retraite, Ali Ghediri : «Pour certains, dit-il,  l’avenir c’est le changement ou même la rupture. Pour nous, l’avenir ne peut être que la continuité», a-t-il déclaré. Pour lui, la continuité est nécessaire parce que «le pays se construit, le pays est en train de sortir de la crise et parce que le pays organise encore sa maison».

Selon Ouyahia le bilan de Bouteflika se caractérise par des avancées qui «soulignent les vertus de la continuité, qu’il s’agisse de la continuité dans le quinquennat actuel de Son Excellence le Président Abdelaziz Bouteflika, ou qu’il s’agisse de la continuité dans le processus de reconstruction nationale conduit par le Chef de l’Etat». La Déclaration de politique générale du gouvernement, supposée exposer le bilan de l’action gouvernementale durant les années 2017 et 2018, est accompagnée d’annexes résumant les résultats du quinquennat 2014 à 2018 «mais aussi de la période allant de 1999 à 2018». Se concentrant sur les avancées des 18 derniers mois, le gouvernement affirme ainsi qu’en matière d’Etat de droit et de promotion des libertés publiques, «des chantiers ont été ouverts dans le sillage de la révision constitutionnelle, pour la mise à jour de la législation relative aux réunions et manifestations publiques ainsi qu’aux partis politiques».

 La Déclaration loue aussi la lutte contre les fléaux économiques et financiers un«renforcement du contrôle fiscal et de la lutte contre la fraude fiscale» ayant permis « une amélioration des recouvrements fiscaux proche de 15% ces dernières années » ainsi qu’une «amélioration appréciable des résultats de la lutte contre la fraude fiscale».  La Déclaration présente également comme avancée un «renforcement de la lutte contre la fraude douanière» avec une intensification des contrôles aux frontières « contre la contrebande notamment sur les produits subventionnés.

La lutte contre la fuite des capitaux s’est accrue aussi, et sera renforcée par un contrôle des valeurs réelles des produits importés pour combattre la surfacturation» dit-il. Elle vante également « l’amélioration de l’environnement des affaires» : « Les pouvoirs publics sont attelés mettre en place plusieurs mesures complémentaires, toutes destinées à améliorer l’environnement de l’investissement», notamment «un travail normatif conduit par le Comité national de l’amélioration de l’environnement des affaires», «un renforcement des capacités d’intervention de l’ANDI», «un suivi plus étroit des entreprises publiques économiques» ou encore «une décentralisation de la gouvernement de l’acte d’investissement».  «L’investissement dans le pays connait une progression papable», affirme la déclaration qui reprend des chiffres allant de janvier 2017 à septembre 2017 : «ce sont 8000 projets d’investissements qui ont été déclarés auprès de l’ANDI et qui sont de nature à générer plus de 200 000 emplois.

La quasi-totalité de ces projets sont portés par des investisseurs nationaux», indique le gouvernement. Difficile de croire lorsque tous les classements mondiaux en matière économique placent l’Algérie au rang des derniers de la classe.  La déclaration de politique générale indique que la poursuite de la construction nationale exige «une continuité dans la démarche.

Les politiciens penchent souvent vers le slogan de la rupture’. Les bâtisseurs croient plutôt dans la continuité qui évite les déperditions et parfois même les régressions», estime le gouvernement.

 Répartie sur huit chapitres importants, la Déclaration de politique générale évoque les réalisations en politique, sécurité, gouvernance, finances, économie, société ainsi que le dossier de la communauté algérienne à l’étranger et les affaires internationales.

 

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