Benghebrit la bête noire des sans lumières et des obscurantistes

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Les islamistes ou les islamo conservateurs comme tout le monde le sait ne s’attaquent qu’aux plus faibles et surtout la gent féminine. Ce qu’ils sont en train de faire subir à la ministre de l’Education nationale Mme Nouria Benghebrit dépasse l’entendement.

Autant par leur lâcheté légendaire que par leur ignorance avérée, ils ont ciblé cette femme même quand elle n’a rien dit. Ces attaques ont débuté quand elle commencé à mettre en œuvre les réformes éducatives. Pourtant celles-ci ont été décidées en haut lieu par le chef de l’Etat lui-même.

Par exemple l’introduction de la langue française dès la première année de l’école. Mais ces nervis ont ciblé principalement la ministre et ont épargné le président Bouteflika ou le Premier ministre. Sur les réseaux sociaux dominés largement par les islamistes, dans les mosquées ou des imams qui ont voué aux gémonies la ministre lors du prêche du vendredi dernier en passant par des médias proches de cette mouvance, des partis politiques comme le MSP qui tente de surfer sur cette vague ainsi que la majorité des postulants à la présidentielle ont joué la même musique pour montrer du doigt la ministre coupable à leurs yeux d’interdire la prière.

D’ailleurs le ministre de Affaires religieuses, Mohamed Aissa a promis ce samedi de sanctionner si l’enquête diligentée par ses services le confirme tous les imams qui ont vilipendé vendredi dernier Mme Benghebrit. Alors que l’Algérie peut s’enorgueillir de posséder enfin une ministre qui veut tirer l’école algérienne vers le haut, une catégorie de ses illuminés l’a prise à parti et ne la lâche plus.

Depuis plus de vingt ans les ministres de l’Education qui se sont succédé se sont évertués uniquement à plaire au courant islamo-baathiste qui a pris en otage le secteur au début des années 80 à travers la première réforme de l’école appelée pompeusement l’école fondamentale. Très peu de reformes tant sur le plan pédagogique ont été introduites.

Or avec l’actuelle ministre de l’Education Mme Benghebrit une experte en la matière, ce courant qui s’est bien installé dans les rouages de l’administration avant d’être chassé par Benbouzid ne compte pas lâcher prise de sitôt.  Aujourd’hui il est tapi dans certaines rédactions de journaux arabophones et de chaines de télexions qui le relaie son discours rétrograde et dépassé par le temps tout ceci au nom de la langue arabe et du contenu religieux qui est enseigné à l’écoule. Un comble pour une école sensée enseigner le savoir et la science.

Aujourd’hui ce courant focalise son discours plein de fiel et de haine envers une ministre qui tente de secouer le cocotier. Leur méthode : lancer une rumeur et puis s’emparer d’elle pour lancer ensuite des attaques des insinuations et des contrevérités.

Ce sont les mêmes milieux conservateurs, qui avaient très mal réagi à sa nomination à la tête du ministère de l’Education nationale. On se souvient que les auteurs de ces attaques lui ont inventé de toutes pièces des origines juives. Ces milieux qui pensaient que la ministre allait jeter l’éponge, face au chahut permanent des syndicats, ont au contraire, découvert une femme battante qui ne recule pas devant les difficultés qu’elle a justement réussi à surmonter, à la faveur du dialogue. Ces milieux, qui sont derrière l’état de faillite de l’école algérienne, bien qu’elle ait toujours constitué le deuxième budget de l’Etat, après celui de la Défense nationale et toujours en embuscade, ont trouvé en la personne de la ministre une raison de lancer un nouvel assaut contre elle.

Les réformes engagées dérangent beaucoup les gardiens du temple. D’où cette nouvelle offensive contre elle. Une chose est sûre : elle a le soutien de tous ceux qui ont à cœur de voir l’école algérienne former des citoyens ancrés dans l’identité profonde de l’Algérien mais ouverts sur la modernité.

Les forces obscurantistes redoublent de férocité, de diffamation et même parfois d’insultes envers la ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, leur véritable bête noire. Ainsi la dernière «trouvaille» de ces intégristes biberonnés à la propagande de Daesh n’ont trouvé mieux que de lancer une fake news sur la personne de la ministre accusée de vouloir introduire à l’école des cours de sexualité. Après l’accusation concernant la suppression via l’Association des oulémas musulmans algériens, de la «besmala» ou (la citation «Au nom de Dieu clément et miséricordieux») des manuels scolaires les islamo conservateurs cette énième attaque contre la ministre, c’est la place du religieux à l’école qui est en cause. Deux projets de société s’affrontent. Pour les islamistes, les réformes de la ministre de l’Education sont une «agression contre les enfants et l’identité du peuple algérien». Les soutiens de Nouria Benghabrit, eux, rêvent d’une école sécularisée, éloignée du religieux.

Nouria Benghebrit est devenue depuis plus de quatre ans, la cible de ces milieux obscurantistes. Ce n’est pas la première fois que des procès sont faits contre la ministre de l’Education nationale. L’an dernier, Nouria Benghabrit était accusée de vouloir supprimer l’éducation islamique des programmes scolaires.

Une accusation qui s’avèrera être injuste puisque l’éducation islamique figure toujours dans les livres des trois paliers de l’éducation nationale. Sans étiquette politique, Mme Benghebrit avait intégré le gouvernement en mai 2014. Elle a dû faire face, dès sa nomination à la tête de l’Education, à une campagne violente des milieux islamistes mais aussi de la part des conservateurs des partis soutenant le gouvernement.

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