Après plus de sept ans de propositions: NABNI fait le bilan et lance deux nouveaux projets

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En grande partie ignorées, mais riche de cette expérience et de ce qu’il a construit, le Collectif NABNI fait un bilan de ses activités, après plus de sept ans de propositions, et lance deux projets.

Il s’agit en premier lieu de la préparation d’un « livre blanc» constitué d’une sélection de l’ensemble des propositions publiées depuis le lancement de l’initiative, enrichies d’apports originaux. Selon le collectif, ce recueil sera versé aux débats de la campagne présidentielle, afin que les Elections présidentielles soient Bâties sur de Nouvelles Idées, c’est le projet NEBNI 2019.

Ensuite, Nabni propose le projet sur le lancement de réflexions sur des thèmes inédits concernant la place de la femme dans la société, l’écologie, les migrations, le Maghreb, l’ouverture au monde… le but, pour le collectif, étant de porter des idées de ruptures audacieuses, qui s’inscrivent dans le temps long et qui soient à la hauteur des idéaux et des ambitions que notre pays retrouvera immanquablement un jour. Par la construction de ce projet de société, le Collectif élargit ses horizons et parie sur un avenir plus réceptif aux changements et aux idées neuves.

Résumant ses activités en sept ans d’existence, et de réflexions, Nabni parle de plus de 200 propositions, une série d’alertes, et une voix crédible du débat public… Le Collectif a produit un volume important d’analyses et surtout de propositions de réformes dans plusieurs domaines : en lançant d’abord Cent idées pour une Algérie nouvelle (Nabni 2012); suivies d’une vision stratégique faite de Cinquante chantiers de rupture pour l’Algérie de 2020 (Nabni 2020); des propositions de réforme de la gouvernance par un Manifeste pour un Etat de DROITS-Détaché de la rente, Redevable, Ouvert, Inclusif, Transparent et Stratège; des propositions thématiques approfondies : sur la Réforme des Subventions, le Plan Cancer, le vieillissement, DIGIT Algérie, la Delivery Unit, l’intégration maghrébine par le football-Boutola Magharibiya; des contributions aux rencontres Tripartites ainsi que pour la réforme Constitutionnelle de 2016; et, enfin, des plans d’urgence pour faire face à la crise du marché pétrolier de 2014 (plans ABDA).

Alors que NABNI achèvera bientôt sa huitième année d’existence, quel est le bilan ? Le Collectif a indéniablement apporté une contribution importante au débat public en proposant des analyses rigoureuses et des recommandations concrètes – ancrant ainsi le think-tank NABNI comme un acteur crédible de la société civile, même si notre taille modeste n’a pas permis de présence soutenue sur le terrain ou sur les réseaux sociaux, limitant fortement l’ambition participative de notre initiative.

En fait le collectif regrette que ses idées n’aient pas été prises en considération par les Pouvoirs publics. « Nous avons quelques fois été reçus par les plus hautes autorités pour présenter nos idées, ou conviés à des consultations nationales (tripartite, réforme constitutionnelle). Malheureusement, bien qu’entendus en ces occasions, nous avons manifestement été très peu écoutés. Force est de constater l’impact limité de notre travail sur les décisions de politique publique. La voix de NABNI, comme celles de tant d’autres, a été inaudible auprès des gouvernants. Les autorités ont été indifférentes et n’ont rien engagé de majeur, exposant le pays au risque d’un ajustement brutal car nous n’aurons bientôt ni le choix, ni le temps de réformer « en douceur ». regrette Nabni.

Autre enseignement important pour NABNI, l’illusion que des « solutions techniques » puissent fonctionner dans un contexte de mauvaise gouvernance et de délitement institutionnel. La séquence de la « planche à billets » illustre bien, pour le collectif, comment les autorités n’ont retenu des conseils des experts que ce qui « les arrangeait », malgré les avertissements de ces derniers.

L’Etat s’est endetté auprès d’une Banque Centrale à l’indépendance confisquée, pour combler des déficits qui vont inévitablement réapparaitre tôt ou tard, puisque les problèmes de fond n’ont pas été résolus, ajoute-t-on. Selon Nabni, les autorités n’ont fait que retarder les réformes, en léguant une dette aux futurs gouvernements, qui feront face aux mêmes déficits, et qui n’auront plus d’autre choix que de les réduire, mais avec une marge de manœuvre financière amoindrie.

Autrement dit, double peine pour les suivants ! 1 Cette séquence déplorable est une leçon pour NABNI et pour l’expertise nationale en général : le préalable de la bonne gouvernance et sa primauté sur l’expertise économique. L’écoute sélective, l’absence de débat ouvert et de transparence font que des conseils techniques destinés à un système de gouvernement aux incitations perverties et libre de tout garde-fous, peuvent faire plus de mal que de bien. NABNI doit remettre la bonne gouvernance au cœur de ses propositions.

Notons que l’initiative NABNI est née en Avril 2011 avec l’ambition de contribuer au débat public par des propositions originales, afin que Notre Algérie soit Bâtie sur de Nouvelles Idées. Ce texte fait le bilan de notre travail, en tire les conséquences, et dresse une nouvelle feuille de route pour 2019-2020.

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