Déclarations de soupçons de fraude: 1300 dossiers transmis à la CTRF

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Le président de la Cellule de traitement et de renseignement financier (CTRF), Abdenour Hibouche a indiqué ce mercredi lors de l’atelier, qui a regroupé les responsables d’institutions de régulation et de contrôle financier (COSOB, Banque d’Algérie, CTRF) que près de 1.300 dossiers concernant les déclarations de soupçon soit le même volume enregistré en 2017 ont été transmis à la CTRF en 2018.

Les participants ont mis l’accent sur la nécessité de désigner un responsable chargé du contrôle de la conformité au sein de chaque institution financière.

Abdenour Hibouche, a relevé que «les institutions financières algériennes ont beaucoup avancé en matière de conformité de leurs méthodes de contrôle avec les standards internationaux. Ce qui facilite à un organe comme la CTRF sa mission de contrôle financier». 

Selon lui ses résultats sont obtenus grâce aux mesures de vigilance de la Banque d’Algérie, basées sur une approche de risque, l’acquisition d’outils spécifiques de détection des infractions ainsi que les actions de formation du personnel : «les banques font preuve davantage d’efforts pour mieux cibler leurs déclarations de soupçons, en privilégiant la qualité (soupçons avérés) plutôt que la quantité (les gros montants)», a-t-il soutenu.

Pour rappel, la CTRF reçoit de la part des banques et établissements financiers des déclarations de soupçon, et de la part de la Banque d’Algérie, des Douanes et de la Direction générale des impôts (DGI) des rapports confidentiels signalant tout flux financier douteux.

Les informations reçues par la CTRF sont enregistrées, analysées, traitées et font l’objet d’une pré-enquête à travers des correspondances adressées aux institutions nationales concernées dans le cadre du partage d’informations et de la coordination nationale, et éventuellement étrangères.

Lorsque le soupçon est avéré, les informations reçues font l’objet d’un traitement judiciaire par la transmission du dossier aux autorités judiciaires concernées.

Pour sa part, le président de la commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB) Abdelhakim Berrah a indiqué que les banques et les intermédiaires en opération de Bourse (IOB) «doivent être en conformité avec les standards internationaux ainsi qu’avec la législation algérienne pour pouvoir participer activement à la mission de contrôle des flux financiers. Pour qu’elles puissent détecter toute fraude, ces institutions financières doivent surtout faire preuve d’un degré élevé de vigilance», a-t-il insisté.

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