Le dialogue sécuritaire: face aux enjeux géostratégiques en Afrique du Nord et en Méditerranée

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L’importante rencontre le 24 juin 2019 à Marseille réunissant les 5+5 de la société civile des deux rives de la Méditerranée à laquelle l’Algérie jouera un rôle important ayant  été  désigné par son Excellence le Président de la République Mr Abdelaziz Bouteflika comme chef de la délégation des 10 ONG algériennes où l’Algérie  présidera la commission de  la transition  énergétique  des 5+5  abordera outre les  aspects économiques, dont la transition énergétique, culturels, l’immigration mais également  l’aspect stratégique, le sécuritaire et la stabilité au niveau de la région qui déterminent  tout processus de co- développement fondé sur un partenariat gagnant/gagnant.

 1.-Le renforcement du dialogue méditerranéen en matière de défense et de sécurité

Le document officiel publié par l’Otan et intitulé « renforcement du dialogue méditerranéen, avec établissement d’un inventaire des domaines de coopération possibles »  résume ainsi cet aspect du renforcement du DM : « Le but recherché serait d’établir entre l’Otan et les pays du DM des relations à long terme axées sur ce processus en fonction des intérêts mutuels de sécurité, ainsi que de permettre à l’Otan de contribuer de façon significative à promouvoir le dialogue et la coopération dans la région méditerranéenne. » Par ailleurs, la dimension politique du dialogue méditerranéen devrait  être renforcée par : « une plus large exploitation des possibilités qu’offre le dialogue multi/bilatéral existant ; la poursuite de l’action en faveur des contacts de haut niveau et d’une implication des décideurs, selon le cas ; des mesures visant à rapprocher encore les partenaires méditerranéens de l’Otan et enfin  le renforcement de la complémentarité avec d’autres initiatives internationales ». A cet effet, l’intensification des relations politiques peut se faire selon plusieurs formules  notamment les  réunions à 19+1 et à 19+7. Ces réunions remontent à la création du MCG (Groupe de coopération méditerranéenne) en 1997 et se tiennent régulièrement depuis.  Nous avons une autre formule, émanant  du Conseil de l’Atlantique Nord, les réunions au niveau des Ambassadeurs des pays de l’Otan et du DM (NAC+1 et NAC+7) que se tiennent depuis octobre 2001.  S’agissant des réunions annuelles à 19+1 au niveau des ambassadeurs (NAC+1), elles continuent  de se tenir pour des échanges de vues sur la situation régionale et des débats sur l’évolution et les perspectives de développement du DM. Quant aux réunions à 19+7 au niveau des Ambassadeurs (NAC+7), elles  continuent  d’être organisées au moins deux fois par an, en particulier après les réunions ministérielles et les sommets des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Otan, afin d’informer les Ambassadeurs des pays du DM des résultats de ces réunions et de procéder à des échanges de vues sur des questions en rapport avec le DM. Dans ce cadre,  le  Conseil de partenariat euro- atlantique (CPEA) et le Partenariat pour la paix (PPP) sont deux cadres qui ont été institués. A cet effet, il est prévu d’explorer les possibilités d’associer les pays du DM, cas par cas, à des activités du CPEA et du PPP spécialement choisies et d’encourager les partenaires méditerranéens à participer de façon plus large aux activités auxquelles la coopération dans le cadre du CPEA et du PPP leur permet déjà d’accéder. Deux initiatives internationales peuvent être citées : le processus de Barcelone de l’Union européenne et le dialogue méditerranéen de l’OSCE.  Le Conseil de l’Atlantique Nord  a décidé que l’Otan  proposerait à l’UE l’organisation périodique d’exposés et d’échanges d’informations sur les activités de chacune des deux organisations dans le domaine de la sécurité et de la stabilité dans la région méditerranéenne. Ainsi, il est  envisagé d’organiser des réunions d’experts de l’Otan  et de l’OSCE pour examiner des questions d’intérêts communs. Dans cette perspective, la démarche à suivre consisterait à  prévoir notamment des  activités ciblées, l’objectif consistant à couvrir  des secteurs où  l’Otan dispose d’un avantage comparatif reconnu et pouvant  apporter une « valeur ajoutée », en particulier dans le domaine militaire, et pour lesquels les partenaires méditerranéens ont manifesté de l’intérêt. Deuxièmement, l’accent est  mis  sur   la mise à profit  de l’expérience acquise dans le cadre du  partenariat pour la paix (PPP), avec notamment l’ouverture d’activités PPP supplémentaires aux pays du DM et/ou l’adaptation d’activités PPP à leurs besoins spécifiques, le  document insistant, à ce niveau, sur la nécessaire consultation préalable des pays du dialogue méditerranéen (DM)., notamment les consultations sur le terrorisme, par la  prise en compte du partage de données du renseignement, des réunions d’experts sur la menace terroriste et les mesures prises, individuellement ou avec d’autres pays, pour faire face à cette menace.  Le cadre  défini au  sommet de l’Otan de promouvoir  le dialogue méditerranéen de l’Otan au rang de « véritable partenariat » ambitionne de contribuer à la sécurité et à la stabilité de la région méditerranéenne. La fin de la guerre froide, les velléités d’émancipation de l’Europe de la tutelle américaine – particulièrement en matière de défense et de sécurité  – et la volonté de construire avec les pays de la région des relations économiques privilégiées accroît de manière significative cet intérêt. Qu’il s’agisse en effet de crises régionales, de scissions d’Etats, de prolifération d’armes de destruction massives ou de conflits internes (ethniques, religieux, culturels ou autres), l’Otan est perçu par les Européens comme une organisation incapable de réagir à ces nouveaux types de menaces. C’est pourquoi va revenir à la surface le vieux rêve d’Europe de la défense que caressaient un certain nombre de pays du vieux continent.  Aussi les Européens se mettent à la recherche d’une alternative à l’Otan et à l’Union de l’Europe Occidentale (UEO) laquelle, pour d’autres raisons, ne pouvait prétendre combler le ‘’vide de sécurité’’ en question. Or, l’UEO est non seulement absente du théâtre européen mais aussi, elle connaît un phénomène « d’ otanisation » qui rend difficile son autonomie et son usage donc en tant qu’instrument au service d’une politique européenne de sécurité et de défense autonome. C’est dans ce cadre, que des tentatives sont faites  pour redynamiser le dialogue euro- méditerranéen avec deux initiatives : d’une part, la politique européenne de voisinage ; d’autre part,  le partenariat stratégique entre l’Union européenne d’un côté et la Méditerranée et le Moyen-Orient de l’autre. D’ailleurs la stratégie  de l’Union pour la Méditerranée, avait  le même objectif stratégique bien que se différenciant sur les tactiques,  de relance du partenariat  méditerranéen ,   sous tendant  une  prospérité  partagée Europe -Afrique via  la méditerranée pour freiner l’émigration massive  notamment de l’Afrique sub saharienne avec  comme tampon pilier le Maghreb. D’une manière générale, sur le plan militaire et géo- stratégique  c’est  à travers les activités du groupe dit des « 5+5 » que peut être apprécié aujourd’hui la réalité d’une telle évolution.  C’est que la  lecture que font les Européens des menaces et défis auxquels le monde et notre région sont confrontés  repose essentiellement  sur la nécessité de développer ensemble une stratégie de riposte collective et efficace concernant notamment  le terrorisme international, le trafic des êtres humains et la criminalité organisée à travers la drogue et le blanchissement d’argent.  Par ailleurs, selon la commission de Bruxelles et le parlement européen  entre l’Europe et le Maghreb, et plus globalement  l’Europe et la zone méditerranée, il s’agit de faire bloc, de rapprocher les Européens et leurs voisins immédiats. Pour le cas du  Maroc, de la Tunisie et de l’Algérie qui ont qui a signé  l’Accord de libre échange avec l’Europe,  en matière de défense et de sécurité, des consultations relatives a la mise en place d’un dialogue entre le Maghreb  et l’Union européenne ont eu lieu sous forme de consultation informelles et de réunions formelles. Mais il serait souhaitable des clarifications portant sur deux questions jugées fondamentales.  D’une part, la valeur ajoutée de cette offre de dialogue par rapport au dialogue méditerranéen de l’Otan , d’autre part, la coopération en matière de lutte contre le terrorisme entre le Maghreb  et l’UE dans le cadre de la PESD.

2.- L’Algérie facteur de stabilité de la région méditerranéenne et africaine  

Depuis des siècles, l ’Algérie et plus globalement  le Maghreb est  lié avec l’Europe beaucoup plus étroitement qu’avec ses voisins du sud. Les relations entre les deux rives du Sahara et  les dynamiques de la conflictualité saharienne actuelle interpellent l’Europe qui doit être attentive  aux  stratégies des pays du Maghreb en direction de leur Sud et sur les relations de toutes natures entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne.  Et notamment   la pénétration  de l’islamisme radical à ne pas confondre avec l’Islam religion de tolérance à l’instar du judaïsme ou du christianisme avec  des menaces réelles  tant au Maghreb, qu’en Europe. Et sans oublier  qu’existent des  influences religieuses autour de la conception  de l’Islam qui influence largement les dirigeants  politiques au niveau du Sahel.  Nous avons assisté dans la région à de profondes  mutations de la géopolitique saharienne après l’effondrement du régime libyen, avec  des   conséquences pour la région et avant l’intervention française  à   la sécession du  Nord-Mali. Déjà, les rapports entre le Sahel et la Libye de Kadhafi étaient complexe, ce dernier  s’appuyant  sur les Touaregs, et s’estimant maltraités aussi bien par les Arabes au nord que par les subsahariens au sud,  leur donnant  des armes et de l’argent avec  la possibilité de les utiliser contre les gouvernements du Sahel. Encore qu’il faille ne pas confondre la stratégie des Touaregs, locales, avec  AQMI qui est une organisation  supranationale avec une composante  de pays variés ayant  ses propres filières de contrebande.  De plus en plus nombreux,  des  migrants subsahariens s’installent désormais dans les pays du Maghreb avec l’intensification de la contrebande.. Bien avant et surtout depuis la  chute du régime  de Kadhafi  le Sahel est l’un de ces espaces échappant à toute autorité centrale, où se sont installés groupes armés et contrebandiers. Kadhafi disparu, ce pays n’ayant jamais eu d’Etat au sens proprement dit à l’instar de bon nombre de régimes dictatoriaux qui s ‘appuient sur  des proches soit familiaux ou régionaux pour conserver le pouvoir ,   des centaines de milliers, dont 15 000 missiles sol-air étaient dans les entrepôts de l’armée libyenne, puis ont équipé les rebelles au fur et à mesure de leur avancée dont une partie a été accaparé par de différents groupes qui opèrent au Sahel. Dès lors la sécurité de l’Algérie  est posée à ses frontières. La frontière Algérie Mali est de 1376 km, la frontière entre l’Algérie et la Libye  de 982 km ,la  frontière Algérie Niger de  956 km, la frontière  Algérie Tunisie est de  965km soit au total 4.279km à surveiller. Le problème est plus  grave pour  les  frontières conjointes avec le Mali et la Lybie. Il ne faut pas oublier que les djihadistes étaient venus depuis cette région lors de l’attaque terroriste de Tiguentourine.  C’est dans cet objectif que se sont établis  des dialogues stratégiques notamment entre les Europe/USA/Algérie et   les initiatives  les 06/07  décembre 2013 au niveau des chefs d’Etat  en France à l’initiative de l’Elysée. Pour l’Algérie,  Mme Amanda Dory, l’ex secrétaire-adjointe chargée des Affaires africaines auprès du département américain de la Défense,  intervenant  devant la sous-commission des affaires de l’Afrique du nord et Moyen-Orient relevant de la commission des Affaires étrangères du Sénat, qui a consacré une audition sur la situation politique, économique et sécuritaire en Afrique je la cite : «  De par sa situation géographique stratégique au Maghreb et sa longue histoire de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent sur son territoire, l’Algérie constitue un pilier pour, non seulement, lutter contre AQMI et ses groupes affiliés mais aussi pour ramener la stabilité dans la région, l’Algérie est ’’un partenaire de sécurité crucial’’ pour les Etats-Unis dans le cadre de la lutte contre les groupes terroristes dans la région ».  Il  s’agit dorénavant  de mettre  l’accent  sur  l’obligation de mettre en application une stratégie interrégionale qui associe l’ensemble des pays de la zone en plus des partenaires européens et internationaux, du fait que  la  région est devenue un espace ouvert pour divers mouvements terroristes et autres groupes qui prospèrent via le trafic d’armes ou la drogue,  menaçant  la sécurité régionale surtout récemment avec la  venue de djihadistes d’Irak et de Syrie . D’où l’urgence d’une   coopération internationale  dans la lutte contre la criminalité transnationale, nécessitant  une amélioration des  bases de données  afin de lutter efficacement contre le crime transfrontalier et le terrorisme. Il s’agit donc de lever les contraintes du fait que  la  corruptibilité  générale des institutions,  pèsent lourdement  sur les systèmes chargés  de l’application des lois et la justice pénale en  général qui ont des difficultés à s’adapter aux  nouveaux défis posés par la sophistication des   réseaux du crime organisé. La  collaboration inter-juridictionnelle est ralentie  par l’hétérogénéité des systèmes juridiques notamment  en Afrique du Nord et en Afrique noire. De plus, la porosité des  frontières aussi bien que la coordination entre  un grand nombre d’agences chargées de la  sécurité aux frontières posent de grands  problèmes. À terme, la  stratégie vise à attirer graduellement les utilisateurs du système informel vers le réseau formel et ainsi isoler les éléments criminels pour mieux les cibler tout en diminuant les dommages collatéraux pour les utilisateurs légitimes. .  Sur le court terme les tensions  dans la région notamment pour la protection  de ses  frontières, la situation en Libye, au Mali et accessoirement  les actions terroristes  à sa frontière en Tunisie ont imposé à l’Algérie des dépenses supplémentaires s’expliquant en partie par l’insécurité régionale.  Il en ressort que l’Algérie est une puissance militaire régionale  et un pays incontournable dans la problématique de la sécurité au niveau du Sahel et d’une manière générale, un acteur  important dans le contexte de la sécurité internationale en raison de son emplacement stratégique comme point de transit d’Afrique du Nord vers l’Europe

  1. La sécurité  régionale  implique la  refonte des relations internationales

.La crise mondiale actuelle devrait  conduire à de profondes  reconfigurations socio-économiques, technologiques  mais également sécuritaires,  objet de cette présente contribution. En effet, privilégiant en premier lieu ses intérêts stratégiques propres, partie prenante du dialogue méditerranéen (DM), l’Algérie  agit  en fonction d’un certain nombre de principes et à partir d’une volonté avérée de contribuer à la promotion de la sécurité et de stabilité dans la région. C’est que la  fin de la guerre froide marquée par l’effondrement du bloc soviétique et les attentats survenus aux Etats-Unis le 11 septembre 2001 représente  un tournant capital dans l’histoire contemporaine. Le premier évènement marque la fin d’un monde né un demi siècle plutôt et la dislocation d’une architecture internationale qui s’est traduite des décennies durant par les divisions, les déchirements et les guerres que nous savons.  Aujourd’hui, les menaces sur la sécurité ont pour nom terrorisme, prolifération des armes de destruction massive, crises régionales et  délitement de certains Etats. Or,  les défis collectifs nouveaux, sont une autre source de menace : ils concernent les ressources hydriques, la pauvreté, les épidémies, l’environnement. Ils sont d’ordre local, régional et global. Entre la lointaine et très présente Amérique et la proche et bien lointaine Europe, entre une stratégie globale et hégémonique, qui possède tous les moyens de sa mise en œuvre et de sa projection, et une stratégie à vocation globale qui se construit laborieusement et qui peine à s’autonomiser et à se projeter dans son environnement géopolitique immédiat, quelle attitude adopter et quels choix faire pour  l’Algérie ? Interpellée et sollicitée, l’Algérie  s’interroge légitimement sur le rôle, la place ou l’intérêt que telle option ou tel cadre lui réserve ou lui offre, qu’il s’agisse du  dialogue méditerranéen de l’Otan ou du partenariat euro- méditerranéen, dans sa dimension tant économique que sécuritaire.  L’adaptation étant la clef de la survie et le pragmatisme un outil éminemment moderne de gestion des relations avec autrui, l’Algérie  dont son devenir est dans l’intégration du Maghreb, pont entre l’Europe et l’Afrique le Maghreb  doit   faire que celui que commandent la raison et ses intérêts  Les nouveaux défis interpellent toute la région méditerranéenne et africaine qui   dépassent en importance et en ampleur les défis que cet espace  a eu à relever jusqu’à présent.  La lutte contre le terrorisme implique de mettre fin à cette inégalité tant  planétaire qu’au sein des Etats où une minorité s’accapare une fraction croissante du revenu national enfantant la misère et donc le terrorisme, renvoyant à la moralité de ceux qui dirigent la Cité. Car, le tout  sécuritaire pour le sécuritaire a des limites. Cela  implique  de s’attaquer à l’essence ( un co-développement) et non aux apparences comme le montre  une  étude du Forum économique mondial Le fossé entre les riches et les pauvres devient de plus en plus grand et tandis que l’écart de revenus renforce les inégalités en matière de richesse, l’éducation, la santé et la mobilité sociale sont toutes menacées. L’étude met  en garde contre les conséquences pernicieuses du chômage : « une génération qui commence sa carrière dans un désespoir complet sera plus enclin aux politiques populistes  alors que  l’ampleur de la récession mondiale et le rythme du rétablissement ont laissé des cicatrices profondes, spécialement parmi la jeunesse ». Le rapport considère  «  qu’il y a maintenant un consensus croissant selon lequel la région (Mena, Proche-Orient et Afrique du Nord) est à l’orée d’une période d’incertitude croissance, aux racines ancrées dans la polarisation de la société.  Face à un monde en perpétuel mouvement, tant en matière de politique étrangère, économique  que de défense, actions liées,  avec  les  derniers événements dans le monde  se posent  l’urgence des stratégies d’adaptation et d’une coordination, internationale et  régionale afin d’agir efficacement sur les événements majeurs et faire du bassin méditerranéen et de l’Afrique un lac de paix et de prospérité partagée .[email protected] 

Professeur des Universités Expert International Dr Abderrahmane MEBTOUL

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