Un coup de force en préparation stoppé au dernier moment: Ali Benflis devait être le candidat du FLN

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Aujourd’hui on sait un peu plus sur la décision de geler les activités des structures de base du FLN et le limogeage de son SG Djamel Ould Abbes, deux mois après les grands bouleversements qui ont secoué ce parti au pouvoir.

Selon des informations émanant de plusieurs sources, la majorité des militants de l’ex parti unique soutenus par d’ex responsables de premier plan ont tenté un coup de force au sein du FLN pour lancer en orbite l’ex SG, Ali Benflis sur la voie royale à savoir une candidature à la prochaine élection présidentielle du mois d’avril 2019.

L’annonce de sa candidature devait se faire en même temps que celle que le clan présidentielle devait sponsoriser. Mais les langues se sont déliées et la forfaiture a pu être maitrisée à temps. D’où cette opération lancée su sein de l’ex parti unique : le gel de toutes les kasmas, les mouhafadha ainsi que le comité central et le limogeage de tous les membres du bureau politique soupçonnés d‘être derrière cette révolution de velours.

Le départ de Said Bouhadja est aussi lié à cette affaire. Quant a celui de Djamel Ould Abbes il a été
expliqué que ce dernier paie son limogeage  par la « non maitrise des événements » et du climat « peu propice » qui régnait au sein des structures de base.

Ce dernier «*n’a rien vu venir*» indique-t-on encore. Les partisans de Benflis  qui se recrutent même en dehors du FLN préparaient un véritable «*coup de force*» pour permettre à l’ex Chef du gouvernement de présenter officiellement sa candidature avec l’appui de l’ex parti unique ainsi que certaines organisations de masse mises dans la confidence et favorables à cette hypothèse.

Mais la riposte a été violente et radicale que les observateurs ont eu du mal à cerner les véritables enjeux de cette remise en cause totale. A quelques mois du scrutin présidentiel, le FLN est aujourd’hui complètement  absent et totalement paralysé sur la scène politique laissant le soin à Amar Ghoul de TAJ de piloter un projet politique adoubé par ses pairs  pour combler le vide laissé par le parti au pouvoir.

En effet Amar Ghoul est le seul aujourd’hui à assumer cette question de *«consensus nationale*».  Lors de la tenue du premier congrès national de son parti, M. Ghoul a affirmé que l’Algérie «*fait face à plusieurs défis liés à la sécurité et à la stabilité et d’autres d’ordre socioéconomique, politique, régional et international, qui requièrent de nous d’accélérer l’aboutissement à un consensus national, afin d’y faire face»*, appelant à l’impératif de «*tourner la page des différends, de faire des concessions pour l’Algérie et d’aboutir à un consensus national*» en vue de «*lancer des réformes fortes et audacieuses dans tous les domaines*».

Le leader de TAJ est allé encore plus loin pour expliquer ce terme. Selon lui le consensus national *«vise également à consolider l’Etat de droit, les libertés démocratiques et les droits de l’Homme».*

Ainsi pour Amar Ghoul, cela équivaut a une remis en question de tous les progrès réalisés jusque la en matière de démocratie et de système de gouvernance. Il s’agit donc d’ouvrir une nouvelle page et ce dans tous les domaines de la vie politique, économique et sociale.

Après avoir affirmé l’engagement de son parti aux *«principes et décisions*» de l’alliance présidentielle, M. Ghoul a réitéré le «*soutien constant»* et permanent de son parti au président de la République, Abdelaziz Bouteflika».

En revanche il n’a pas appelé comme attendu le président Bouteflika à briguer un 5eme mandat. L’appel du président de TAJ a été entendu cinq sur cinq par le coordonnateur de l’Instance dirigeante du FLN, Mouad Bouchareb puisque ce dernier s’est dit ouvert a toute proposition qui garantirai l’unité et la stabilité du pays.

Parlant au nom des cinq dirigeants de l’Alliance présidentielle celui-ci a indiqué que cette structure est «*ouverte»* à toute proposition «*constructive*» garantissant la poursuite de la mise en œuvre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika : «*Nous sommes ouverts à toute bonne
initiative et  proposition constructive et pleinement disposés à les examiner, en vue de garantir la poursuite de la mise en œuvre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika et la marche glorieuse de l’Algérie»* dit-il.

L’Alliance « *demeura fidèle à sa ligne consacrant l’approfondissement et le parachèvement du processus des réformes politiques, initiées par le président de la République, outre le renouvellement du projet économique du pays, la préservation de sa stabilité et la consolidation de son développement*», a-t-il ajouté.

Soulignant que l’ouverture à laquelle croit l’Alliance est dictée par «*la logique du pluralisme politique et imposée par l’intérêt suprême du pays»,* Bouchareb a précisé que «*l’Alliance, cette locomotive politique, qui compte une large base populaire, une vision nationale claire et une grande expérience, est toujours prête à préserver les acquis réalisés ces 20 dernières années. Défendre l’État est un devoir constitutionnel et moral à ne pas négliger»* a-t-il estimé, rappelant que l’Alliance présidentielle est «*un espace politique soutenant le président Bouteflika et son programme prometteur et ambitieux» *soulignant que «*tous, partisans et opposants, ont en partage la même Nation».*

Un appel du pied a l’endroit des partis de l’opposition pour tracer une feuille de route commune. Mais sera-t-il pour autant entendu ?

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