Un nouveau système douanier informatisé entrera en vigueur en 2019: Des banques refusent de communiquer les informations sur leurs clients

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La douane algérienne prépare un nouveau système informatique (NSI) pour mieux maîtriser le contrôle des marchandises au niveau des ports et aéroports a indiqué le représentant des Douanes Sid Ahmed Hamidi lors du symposium sur la Translogistique (SITTEM) qui s’est déroulé récemment au Centre international des conférences (CIC).

Ce nouveau système informatique entrera en vigueur dès l’année prochaine a encore ajouté le représentant des Douanes qui mis en exergue le «manque de coordination» des 11 intervenants dans la chaîne logistique : «Nous avons toujours accordé des facilités aux entreprises. Mais le vrai problème réside dans les opérations à utiliser les régimes douaniers. Mais à partir de l’année 2019, nous allons mettre en place une nouvelle stratégie informatisée (NSI) pour la réussite de cette opération mais nous redoutons le manque de volonté de la part de certains partenaires qui refusent de collaborer», dit-il.

Le représentant des Douanes n’a pas voulu dévoiler les parties qui «font de la résistance». Mais une autre source proche de cette institution a pointé du doigt le rôle des banques domiciliataires qui refusent de communiquer des informations sur leurs client jugeant cela comme un viol du «secret bancaire».

Lors de ce symposium qui a réuni les professionnels de la logistique, les intervenants ont tous insisté sur la nécessité de créer «une agence nationale dédiée à la logistique» pour mieux maîtriser ce secteur encore embryonnaire en Algérie.

Mais avant de songer à créer cette agence, les intervenants ont également mis en relief le fait de raccorder toutes les zones industrielles et les ports à l’autoroute est-ouest afin de réduire les coûts de transport.

Comme ils ont également mis en avant le fait de créer une interconnexion des différents moyens de transport (routier, maritime et aérien). Mais, pour l’instant, les séminaristes ont insisté sur la place du ferroviaire qui doit prendre «toute sa place» du fait de son faible coût.

Le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane a indiqué que «le coût de la logistique de transport des marchandises devrait représenter 15% du prix d’un produit d’ici à 2025, alors qu’actuellement il est à 35%», et ce, par l’intégration des services logistiques «dans l’économie nationale pour parvenir à la réduction des coûts de transport de marchandises et, ainsi, hisser le niveau concurrentiel des opérateurs économiques».

Enfin, le chapitre des accidents et dommages liés au transport des marchandises a été évoqué par le DG de la CAAT, Youcef Benmicia, a révélé des chiffres exorbitants. Selon lui, 71 milliards de DA ont coûté au Trésor en termes d’indemnisations dont 20% sur le compte de la CAAT et 60% dus aux accidents de la circulation. Quarante-cinq (45) milliards de DA concernent l’assurance transport soit 2% du chiffre d’affaires global.

Les intervenants ont à la fin de ce symposium mis en relief la «nécessaire structuration et la mutualisation des procédures logistiques» lors des opérations d’export. Comme ils ont relevé le manque d’infrastructures logistiques modernes et d’offres de service professionnelles intégrées ainsi que le fractionnement des chaînes de transport dû aux mauvaises connexions intermodales. Sur 800.000 unités débarquées sur l’ensemble des ports commerciaux du pays en une journée, il est possible d’économiser jusqu’à 12 millions d’euros/jour.

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