Les envois de fonds vers l’Algérie faits par la diaspora devraient se chiffrer à 2,157 milliards de dollars en 2018 contre 2 milliards de dollars en 2017, selon le dernier rapport de la Banque mondiale sur l’immigration et les transferts de fonds publié à Washington.
Le montant prévu représente 1,1% du Produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie, précise la copie préliminaire de ce rapport sur les prévisions concernant les transferts de fonds vers différentes régions du monde en 2018. Il s’agit de la première progression après cinq ans de stabilisation.
D’après les données de la BM reprises ce lundi 10 décembre, par l’agence officielle APS, les envois de fonds vers l’Algérie se sont stabilisés autour de 2 milliards de dollars de 2013 à 2017. Cependant, les flux attendus cette année demeurent inférieurs au montant record enregistré en 2004, qui était de l’ordre de 2,4 milliards de dollars.
La MB note que les transferts de fonds des Algériens établis à l’étranger restent faibles par rapport à ceux drainés par plusieurs pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena).
En effet, pour le voisin Marocain, les transferts de fonds de sa diaspora devraient, pour cette année, se chiffrer à 7,4 milliards de dollars de dollars, tandis que ceux de la diaspora tunisienne seront d’un montant de deux milliards de dollars de dollars, selon les mêmes prévisions. L’Egypte demeure toujours en tête du podium avec 25,7 milliards de dollars issus de sa diaspora, suivi du Liban avec 7,8 mds de dollars, et de la Jordanie 4,4 mds de dollars.
Pour cette année, les transferts vers la région Mena devraient augmenter de 9,1% à 59 mds de dollars contre 6% en 2017. Cette augmentation est essentiellement tirée par la croissance rapide attendue en Egypte, soit plus de 14%.
Pour 2019, la BM prévoit un ralentissement des envois à 2,7%. La baisse des prix de pétrole et les politiques du travail en Arabie Saoudite interdisant certains métiers aux étrangers devraient freiner la croissance de cette manne.
A l’échelle mondiale, les transferts de fonds, qui comprennent les flux à destination des pays à revenu élevé, devraient enregistrer une croissance de 10,3% à 689 mds de dollars contre 625 mds de dollars en 2017. La BM s’attend à une progression de 715 mds de dollars en 2019.
L’Inde demeure cette année, le premier bénéficiaire des transferts de fonds dans le monde avec 80 mds de dollars, suivi de la Chine comme deuxième plus important récipiendaire avec 67 mds de dollars, du Mexique et des Philippines avec 34 mds de dollars chacun et de l’Egypte.
D’après la même source, l’un des principaux obstacles à la baisse des coûts des envois,réside dans le partenariat exclusif entre les systèmes postaux nationaux et les opérateurs de transfert d’argent , car il permet à l’opérateur de facturer des frais plus élevés aux clients dépendant des bureaux de poste.
