Pétrole : L’OPEP décide à Vienne d’une réduction de production, le prix du baril grimpe

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Au terme de deux jours de négociations à Vienne, l’Opep et ses
partenaires russes se sont mis d’accord pour réduire leur production
de 1,2 million de barils par jour. Ils se sont ainsi engagés sur une
baisse de 400 000 barils.

« Nous allons réduire la production de 1,2 million de barils par
jour.Cette réduction serait portée à hauteur de 800.000 barils
quotidiens par les quatorze pays de l’Opep et de 400.000 par ses dix
partenaires dont la Russie », a-t-il déclaré à la presse.

Cette baisse qui sera calculée à partir des niveaux de production
d’octobre, correspondant à un peu plus de 1% de la production
mondiale, est destinée à freiner la chute des cours, qui a dévissé de
30% en deux mois dans un contexte de surproduction chronique. En avril
2019, le cartel pétrolier se réunira pour décider du futur de ces
réductions.

Selon le vice-président d’IHS Markit, Roger Diwan, cette décision des
pays de l’OPEP et de la Russie constitue un « message fort ». « L’OPEP
démontre qu’ils sont prêts à gérer la production pour empêcher une
forte croissance des stocks », a-t-il indiqué. Elle risque d’autant
plus de faire remonter les cours que beaucoup ne pensaient pas que
l’Arabie saoudite arriverait à mettre tout le monde d’accord. « Ils y
sont finalement arrivés alors que plus personne n’y croyait au petit
matin, vendredi. Cette remontée des prix est clairement due aux
faibles attentes du marché avant ce deal », a analysé Carsten Fritsch
Commerzbank.

L’Arabie saoudite, le leader de l’Opep, a donc résisté à la pression
de, Donald Trump, qui militait pour un maintien de l’offre actuelle
qui aurait permis de maintenir les prix de l’or noir au plancher.
Mercredi, le président américain Donald Trump avait exhorté l’Opep à
maintenir sa production à un niveau élevé afin de ménager les
consommateurs.

Le baril repasse au-dessus des 63 dollars

En effet, les pays producteurs avaient besoin de réduire l’offre,
suite à une chute des prix de l’or noir de plus de 30%, et ce afin de
faire pression à la hausse sur les prix.

A l’annonce de cette décision, les cours ont immédiatement réagi. Le
baril de Brent grimpait de 5,12% à 63,40 dollars sur le marché
londonien, alors qu’il avait commencé sa journée autour de 59 dollars.

Cependant la Libye, le Venezuela sont exemptés de l’accord de
réduction de production et surtout l’Iran, ce dernier est soumis à des
sanctions américaines sur ses exportations pétrolières et une
réduction supplémentaire de sa production serait néfaste à son
économie.

Les 25 pays réunis à Vienne représentent la moitié de la production
mondiale dont la Russie et l’Arabie saoudite, les deuxième et
troisième producteurs mondiaux derrières les Etats-Unis.

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