Les islamistes ont trouvé un nouvel angle d’attaque contre la ministre de l’Education, Mme Nouria Benghabrit : elle est accusé de vouloir introduire des cours d’éducation sexuelle pour les élèves du primaire.
Les forces obscurantistes qui se recrutent généralement dans les milieux islamistes et certaines chaines de télévision privées endoctrinées relayées par les réseaux sociaux redoublent de férocité, de diffamation et même parfois d’insultes envers la ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, leur véritable bête noire.
Ainsi la dernière «trouvaille» de ces intégristes biberonnés à la propagande de Daesh n’ont trouvé mieux que de lancer une fake news sur la personne de la ministre accusée de vouloir introduire à l’école des cours de sexualité.
Après l’accusation concernant la suppression via l’Association des oulémas musulmans algériens, de la «besmala» ou (la citation «Au nom de Dieu clément et miséricordieux») des manuels scolaires les islamo conservateurs cette énième attaque contre la ministre, c’est la place du religieux à l’école qui est en cause.
Deux projets de société s’affrontent. Pour les islamistes, les réformes de la ministre de l’Education sont une «agression contre les enfants et l’identité du peuple algérien».
Les soutiens de Nouria Benghabrit, eux, rêvent d’une école sécularisée, éloignée du religieux. Nouria Benghebrit est devenue depuis plus de quatre ans, la cible de ces milieux obscurantistes.
Ce n’est pas la première fois que des procès sont faits contre la ministre de l’Education nationale. L’an dernier, Nouria Benghabrit était accusée de vouloir supprimer l’éducation islamique des programmes scolaires.
Une accusation qui s’avèrera être injuste puisque l’éducation islamique figure toujours dans les livres des trois paliers de l’éducation nationale.
Diplômée de l’université Paris V, membre du Conseil économique et social des Nations Unies, sans étiquette politique, Mme Benghebrit avait intégré le gouvernement en mai 2014. Elle a dû faire face, dès sa nomination à la tête de l’Education, à une campagne violente des milieux islamistes mais aussi de la part des conservateurs des partis soutenant le gouvernement.