La scène politique nationale regorge de propositions. Après celles de l’opposition, les partis du pouvoir s’y mettent, sauf que leurs offres posent plus d’interrogations qu’elles n’en répondent.
C’est dans cette optique que le chef de TAJ, Amar Ghoul a appelé, ce matin, à une conférence nationale du consensus. Sans déterminer la date, Ghoul veut que cette rencontre inclusive intervient avant la présidentielle, car « notre initiative est plus importante que le scrutin présidentiel ».
Lors de la conférence qu’il a animé, ce matin, à Alger, il a explicité les objectifs de cette initiative de consensus national qu’il réduit à sept grands axes, à savoir le volet sécuritaire, l’économique, le social, ,le politique, la place de l’Algérie dans le concert des nations et enfin, le volet communication et nouvelles technologies.
La sortie d’Amar Ghoul est tout, sauf fortuite. Son appel clair à cette conférence cache des visées qui renseigneraient sur l’état d’esprit qui prévaut en haut lieu à quelques mois de la présidentielle.
En affirmant que le pays a un besoin vital d’un consensus, c’est reconnaître que la crise qui secoue le régime serait grave. « Nous devrions réformer toutes les institutions, sans exclusion», a-t-il dit, ajoutant que de ce consensus jaillira « une nouvelle Algérie, moderne et capable de répondre aux attentes des Algériens ».
Une seconde République ? Le chef de TAJ ne s’y oppose nullement, appelant, par ailleurs, à la participation de tous, sous l’égide du président Bouteflika. Ce consensus que propose le TAJ ne peut être un fait du hasard tant et qu’il pose une problématique qui n’était jusque-là que l’apanage de l’opposition dans sa guerre contre le régime. « La situation actuelle du pays impose cet état de fait », a-t-il répondu, estimant que même la situation régionale et mondiale nous impose « l’union et la cohésion » pour faire face aux défis et aux dangers. Interrogé sur ses récentes déclarations concernant les cibles du chef de l’Etat dans sa lettre à la rencontre Gouvernement-walis, il a réitéré sa dénonciation « de ceux qui sèment le désespoir » et qui « ne s’intéressent qu’aux détails ratés et aux simples lapsus ». Concernant son soutien au chef de l’Etat et son appel à un 5e mandat, il a estimé que son parti reste toujours fidèle au président et qu’il continue de l’appeler à briguer un autre mandat.