Le secrétariat général du PJD, le parti au gouvernement au Maroc a annoncé le 13 novembre dernier son projet de rendre visite à des partis algériens.
Si pour l’instant aucune date n’a été fixée et aucune formation politique algérienne n’a encore manifesté son désir de rencontrer les leaders de cette formation islamiste, quatre partis le RCD, le MSP, le PT et le FFS sont disposés à les recevoir : «Aucune date de la rencontre n’a été fixée. Et il en est de même pour son ordre du jour» a indiqué récemment Abderrazak Makri a un quotidien arabophone : «Le MSP n’a pas encore reçu l’initiative du Parti de la justice et du développement», a-t-il ajouté précisant que pour son parti, le fait d’aborder «la question des relations algéro-marocaines n’est pas liée au dernier discours du roi du Maroc. Notre parti a sa propre vision au sujet des divergences bilatérales», a-t-il tenu a préciser.
De son côté, le RCD est également en faveur d’une telle initiative. Le RCD a estimé vendredi dernier qu’indépendamment des motivations qui peuvent les sous-tendre, «les récentes déclarations de la partie marocaine pour la mise en place d’un mécanisme bilatéral pour tenter de sortir du statu quo arrivent dans un contexte algérien particulier». Le RCD est pessimiste quant à la relance immédiate du dialogue : «Ce qui laisse raisonnablement peu de chance, dans l’immédiat, à la prise en charge d’un dossier aussi lourd», déplore-t-il.
Le PT de Louisa Hanoune est également sur la même longueur d’ondes que le MSP et le RCD. Ce parti a toujours appelé à l’ouverture d’un dialogue avec le Maroc : «On a pris acte. Mais la diplomatie algérienne nous a habitués par le passé à répondre, avec force, à toutes les situations. Le sujet ne concerne pas seulement l’UMA mais d’ouvrir un dialogue entre les dirigeants des deux pays, l’Algérie et le Maroc. Car on est condamné à vivre côte à côte. Il est dans notre intérêt, dans ce contexte international, de régler les problèmes qui se posent à nous. L’union maghrébine n’a jamais été une organisation des peuples. Nous, nous militons pour une union maghrébine des peuples» a indiqué Mme Louisa Hanoune.
Quant au FFS sa revendication vieille de 60 d’un idéal maghrébin le place parmi ceux qui seront les premiers à applaudir cette initiative partisane et de ce fait il n’hésitera pas à répondre favorablement au PJD s’il le sollicite.
Pour l’instant seul le parti de Abdallah Djaballah refuse de rencontrer cette formation politique. Le FLN et le RND, TAJ et le MPA n’ont pas encore réagi à cette offre de dialogue du parti islamiste marocain.