C’est un véritable procès en règle qui est instruit contre ce qui était déjà il y a quinze jours encore le patron du parti. De plus la sortie de l’ex SG du FLN aura été des plus humiliante de tous ceux qui l’ont précédé.
Il apprendra en effet par voie de presse son limogeage tout comme ses soutiens de l’ex BP dont certains ont continué à faire de la résistance à l‘image de Ahmed Boumehdi.
Dès sa première prise de parole après son intronisation à la tête du FLN, Moad Bouchareb a indiqué que l’objectif du directoire consistait «à rétablir le bon fonctionnement du parti et à resserrer les rangs de ses militants sans exclusive, en permettant au parti de préserver sa place de leader sur la scène politique nationale».
Cette sentence du nouvel homme fort du parti majoritaire contre l’ex SG du parti Djamel Ould Abbes, accusé à demi-mot comme étant le fossoyeur du FLN finit par achever ce proche du président Bouteflika.
Ould Abbes et ainsi accusé d’être derrière la mauvaise passe que traverse ce parti, d’avoir fait la chasse aux sorcières aux cadres et surtout d’avoir failli dans la gestion du parti.
Le FLN, parti majoritaire au pouvoir vient de subir une mini révolution de palais qui augure d’une reconfiguration prochaine de sa composante humaine. Le BP, le comité central et les mouhafadha ont été dissous et remplacés par le directoire et une instance exécutive.
La nouvelle équipe dirigée par Moad Bouchareb qui s’est réunie le matin du 27/11/2018, s’est aussitôt attelée aux préparatifs du prochain congrès extraordinaire à travers la mise en place d’une feuille de route auquel ce directoire compte s’appuyer jusqu’au congrès prévu au début de l’année 2019.
Le second point discuté a trait à la répartition des tâches de chaque membre du directoire et la désignation d’un nouveau porte-parole du parti.
L’annonce de la future composante de l’Instance exécutive composée de cadres du parti, qui œuvrera en coordination avec l’instance dirigeante, à concrétiser les objectifs du parti a été reportée à une date ultérieure.
Selon toujours ces indiscrétions, la nouvelle composante de cette structure sera rajeunie et tous les membres issus des organisations nationales telle que celles des moudjahidine et des condamnés à mort seront exclus.
L’instance exécutive sera appelée à suppléer le comité central dissout et sera chargée de préparer le congrès extraordinaire : «L’objectif principal de la création de cette instance est de rétablir le bon fonctionnement du parti et de réunifier les rangs des militants, sans exclusion aucune, ni marginalisation, tout en donnant à l’action militante et politique sa véritable valeur et en permettant au parti de continuer à occuper sa position d’avant-garde sur la scène politique nationale» a indiqué Moad Bouchareb.
Cette sentence du nouvel homme fort du parti majoritaire contre l’ex SG du parti Djamel Ould Abbes, accusé à demi-mot comme étant le fossoyeur du FLN. L‘ex SG est aussi accusé d’être derrière la mauvaise passe que traverse ce parti, d’avoir fait la chasse aux sorcières aux cadres et surtout d’avoir failli dans la gestion du parti.
Un drôle de retournement de situation pour un homme qui a tout fait pour dégommer le président de l’APN, Said Bouhadja.
En fait, cette crise organique du parti n’est que le prolongement de celle qui l’avait secouée précédemment à l’APN au mois de novembre dernier. Au nom d’un retrait de confiance de la majorité des députés, une disposition qui n’a aucune existence légale, ni dans la constitution, ni dans le règlement intérieur de l’APN, Said Bouhadja a été destitué avec la bénédiction assumée de Djamel Ould Abbès.
