Le procès du journaliste Adnane Mellah, propriétaire des sites Dzairpresse et Algérie-Direct, est programmé ce jeudi 22 novembre. Le juge d’instruction a décidé de transférer l’affaire Mellah devant le tribunal de Sidi M’hamed à Alger, pour la programmation de son procès. Le procès a été ainsi programmé au niveau de ce même tribunal à partir de 09 h00 du matin.
Le journaliste Adnane Mellah et son collaborateur ont été arrêté le 22 octobre dernier par les éléments de la brigade de recherche de la Gendarmerie nationale. Il a été placé sous mandat de dépôt trois jours plus tard. Ils sont poursuivis sur la base d’un article qui avait rapporté la disparition de 44 kg de la cocaïne saisie au port d’Oran par les garde-côtes.
Les services de sécurité auraient été rapidement saisies par le ministère de la Défense nationale pour enclencher une enquête approfondie. Six personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire. Quatre sont désormais citées comme témoins et deux autres placées sous contrôle judiciaire : «On lui a donné une dimension qu’elle ne mérite pas» estime l’avocat, Me Noureddine Benissad membre du collectif des avocats pour expliquer le tapage médiatique autour de l’affaire des employés du site Algérie-direct présentés devant le procureur au tribunal de Sidi-M’hamed.
En revanche, l’ancien responsable du site, Adnane Mellah, qui aurait des liens de parenté avec l’ancien secrétaire d’État à la Jeunesse et Khellaf Benhadda ont été placés sous contrôle judiciaire. Selon, Me Benissad, les mis en cause étaient poursuivis pour les chefs d’inculpation «d’outrage à fonctionnaires dans l’exercice de leur fonction» et «offense à l’image du président» en vertu des articles 144, 144 bis et 146 du code pénal. En cause également, la publication d’un photomontage dans lequel figurait le président de la République. Les membres du collectif du SAEPE ont dénoncé cette arrestation brutale et illégale.