« La conjoncture financière difficile a dicté le recours au financement non conventionnel qui demeure une dette du Trésor », a affirmé ce jeudi 15 novembre, le ministre des finances, Abderrahmane Raouya, lors d’un point de presse tenu en marge de l’adoption du Projet de loi des Finances (PLF) 2019 par l’Assemblée populaire nationale (APN)
Le ministre précise que ce financement, lancé depuis 2017, « est limité à cinq ans, durant lesquelles le gouvernement œuvre inlassablement à diversifier son économie, notamment par l’augmentation des exportations hors hydrocarbures », selon les propos rapportés par l’agence officielle APS.
Les dépenses sociales ne visent pas à « acheter la paix sociale »
Selon lui, le montant global des billets de banque imprimés dans le cadre du financement non conventionnel est estimé à 1.555 milliards DA depuis le début de l’année et de 2.185 milliards DA en 2017 ; alors que les besoins en financement non conventionnel sera de -1.874,4 milliards DA en 2019, -746,5 milliards DA en 2020 et -796,5 milliards DA en 2021, précise le ministre.
A la question d’un journaliste de savoir si le volume des dépenses sociales importantes prévues dans le cadre du PLF 2019 visait à « acheter la paix sociale », le ministre a rejeté cette thèse, soulignant que la politique du gouvernement était claire dans le domaine social, en témoignent les transferts sociaux qui se sont poursuivis au même rythme que les années précédentes. Il s’agit de plus de 21% du budget de l’Etat pour l’année 2019, soit plus 1.700 milliards de dinars qui sont consacrés aux transferts sociaux.
Par ailleurs, Raouya a réaffirmé que le maintien de la politique de subvention, « on ne renoncera pas à cette politique, il s’agit uniquement de la revoir pour orienter les subventions au plus nécessiteux ».