Amara Benyounes en bouclier patenté du président Bouteflika: Il attaque à tout va l’opposition

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Le président du MPA, Amara Benyounes, allié des partis de l’Alliance présidentielle et droit dans ses bottes continue d’attaquer à tout va les partis d’opposition opposés à un cinquième mandat du président Bouteflika. Son activité politique est désormais concentrée uniquement sur cette question mimant parfois le SG du FLN, Djamel Ould Abbes le bouclier patenté.

Benyounes qui a fait ses classes d’abord dans l’opposition au début des années 90 est passé carrément de l’autre cité de la barrière a animé ce samedi dans la matinée, un meeting populaire à Aïn Defla dans lequel il s’est interrogé : «Pourquoi avez-vous peur de Bouteflika ?», dit-il en mettant ensuite en exergue «les réalisations gigantesques» du président de la République depuis son arrivée à la tête de la magistrature suprême en 1999. Dans la foulée il a annoncé qu’une rencontre devrait réunir en fin de semaine les partis de la coalition présidentielle (FLN, RND, TAJ et MPA), aux fins «d’établir une feuille de route commune pour la prochaine étape» a-t-il souligné.

La semaine dernière les partis de la majorité présidentielle, regroupant quatre formations politiques ont décidé de «formaliser leurs relations dans le cadre d’une coalition de soutien» à Abdelaziz Bouteflika, président de la République, dans un communiqué rendu public à l’issue d’une réunion de coordination entre partis de la majorité présidentielle : «Après avoir analysé la situation politique dans le pays, notamment, dans la perspective des prochaines élections présidentielles, les quatre partis ont décidé de formaliser leurs relations dans le cadre d’une coalition de soutien à Son Excellence, Abdelaziz Bouteflika, président de la République», conclut le communiqué.

 De son côté, le SG du FLN, Djamel Ould Abbes a rappelé ce samedi à Ain Defla que la création de la coalition présidentielle «constitue une force vive» en prévision de la bataille pour la présidentielle. Quelques jours auparavant, le SG du RND, Ahmed Ouyahia et celui du FLN Djamel Ould Abbès avaient affirmé, qu’ils œuvreront «de concert» et «parleront d’une seule voix» pour soutenir leur candidat à la prochaine présidentielle, le président Bouteflika et lui fournir un appui solide «s’il répond favorablement à cette requête» observent-ils. Ouyahia a indiqué s’être entretenu avec le SG du FLN en tant que «deux partis alliés ayant la même orientation concernant le choix national et le but suprême qui est l’intérêt de l’Algérie».

Ces dénominateurs communs ont fait que les deux formations politiques adoptent «la même démarche vis-à-vis de toutes les questions, y compris la question importante de l’avenir, à savoir la présidentielle», a ajouté Ouyahia. Le SG du RND a réitéré, dans ce contexte, l’appel lancé par sa formation politique à l’adresse du président Bouteflika pour se présenter au prochain rendez-vous électoral : «Nous serons, avec d’autres forces, un soutien fort s’il répond favorablement à cette requête», a affirmé Ouyahia. Pour sa part, le SG du FLN a indiqué que les deux partis œuvraient «main dans la main, comme deux alliés stratégiques», avant d’enchainer : «nous sommes au fait, plus que quiconque, des acquis réalisés ces 20 dernières années, des réalisations que nous considérons comme un capital apporté au pays».

 Ahmed Ouyahia qui se rendra aujourd’hui en France pour représenter le chef de l’Etat ce dimanche aux cérémonies commémoratives du centenaire de l’Armistice de la première guerre mondiale a reçu un soutien de taille de la part de l’ancien président de l’APN, Abdelaziz Ziari qui voit en lui la personne seule capable de remplacer le président Bouteflika. Dans un entretien à un site électronique Ziari a indiqué vendredi dernier «qu’en dehors de mon parti (le FLN) je ne vois personne, en dehors du leader actuel d’un autre parti de la majorité et qui est le Premier ministre, qui soit capable de venir remplir le fauteuil d’Abdelaziz Bouteflika».

Cette sortie a valu à l’ancien président de l’APN une volée de bois de la part d’un cacique du FLN, le sénateur Houd qui a immédiatement réagi jugeant les propos de Ziari de scandaleux : «Comment peut-il affirmer que le parti n’a pas de candidats valables, alors qu’il a un important réservoir de cadres de grande qualité ?», s’est-il offusqué dans une déclaration sur le même site.

Pour ce membre de la direction politique du FLN, seul le président du parti et président de la République est en droit de désigner un candidat, dans le cas où il ne se représente pas : «Notre priorité, c’est la candidature du président du parti, Abdelaziz Bouteflika pour un nouveau mandat. Dans le cas où il déciderait de ne pas se représenter, c’est à lui de désigner celui qui devra lui succéder et sûrement pas M. Ziari qui n’a jamais été un militant du parti, même s’il affirme le contraire».

 Houd affirme avoir reçu e très nombreux appels téléphoniques de militants après les propos tenus par l’ancien président de l’APN : «Comment peut-il affirmer que le parti s’est effondré, alors qu’il n’en fait plus parti depuis de nombreuses années ?» se demande-t-il. «Il n’a pas à parler d’Ahmed Ouyahia qui à son propre parti pour le soutenir. Au FLN, nous sommes un parti discipliné et notre seul candidat est Abdelaziz Bouteflika et personne d’autre», a conclu le sénateur du tiers présidentiel.

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