Ould Abbes à propos de l’appel au président Bouteflika à briguer un 5eme mandat: «Il n’a pas encore répondu à notre sollicitation»

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La campagne pour l’élection présidentielle en Algérie s’accélère avec l’émergence d’une initiative de 15 partis politiques soutenant le programme du président Bouteflika et l’appelant à briguer un 5e mandat et l’appel lancé hier par le SG du FLN, Djamel Ould Abbes.

Pour l’instant, le président sortant n’a pas encore annoncé sa décision de se présenter à l’élection d’avril 2019 : «Jusqu’à aujourd’hui le président  Bouteflika n’a pas répondu à notre sollicitation» a reconnu ce lundi Djamel Ould Abbes, le SG du FLN lors de l’installation du nouveau chef du groupe parlementaire à l’APN  Mohamed Bouabdellah en remplacement de Mouad Bouchareb, élu nouveau président de l’APN.

Le SG du FLN, Djamel Ould Abbes a annoncé dimanche lors d’une rencontre avec les parlementaires de son parti que le président Bouteflika est officiellement le candidat du parti pour l’élection présidentielle de 2019 : «Je le dis en tant que secrétaire général du parti, le candidat du FLN pour l’élection présidentielle de 2019 c’est Abdelaziz Bouteflika», a-t-il déclaré.

Le FLN demande au chef de l’Etat de se représenter encore une fois en 2019 : «C’est au SG du parti de lui transmettre officiellement le message au nom des 700.000 militants » dit-il.

Un deuxième et dernier mandat, en vertu de la révision constitutionnelle de 2016. Le dernier mot revient au président Bouteflika insiste-t-on du côté du FLN, qui a pris la décision de solliciter Bouteflika.

A cette occasion, le gratin du parti a vanté les mérites du président en bientôt vingt ans de pouvoir. Mais viser un cinquième mandat, malgré l’usure de l’âge, c’est un pari risqué selon l’opposition. En plus du FLN, le RND et demain le TAJ et le MPA apporteront également leur caution.

Du côté des organisations nationales l’UGTA et le FCE sont sur la même ligne. Avec cette prise de position du Forum des chefs d’entreprise, c’est un allié de taille qui vient se joindre aux différentes parties qui pressent le locataire d’El Mouradia de se présenter pour un nouveau mandat à la tête du pays.

Comme pour les quatre dernières élections présidentielles, la principale organisation patronale, le forum des chefs d’entreprises a appelé le président Bouteflika a briguer un cinquième mandat lors de la présidentielle prévue en avril 2019: «Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) appelle avec sincérité, respect et déférence notre président à poursuivre son œuvre en se présentant à l’élection présidentielle de 2019», fait savoir l’organisation patronale dans un communiqué publié à l’issue de son Conseil exécutif tenu il y a quelques jours.

Le FCE «en appelle» aux «hautes valeurs d’engagement, de patriotisme et de sacrifice envers l’Algérie» du président  Bouteflika. Le FCE dirigé par Ali Haddad, s’est déjà engagé «à tout mettre en œuvre pour réussir, sous la haute gouvernance de Bouteflika, le pari d’un développement national solidaire pour le progrès et la prospérité, porteur de richesses et de paix».

Les appels du camp présidentiel à une nouvelle candidature du président Bouteflika se multiplient depuis avril dernier.

À l’approche de l’élection présidentielle, la scène politique est de plus en plus en effervescence sur fond d’un éventuel 5e mandat du président sortant Bouteflika. À cet effet, 15 partis politiques ont appelé, le 15 août dernier le président Bouteflika à briguer un 5e mandat sur la base d’une initiative commune dite de «La continuité pour la stabilité et la réforme».

Quant à l’opposition, elle est «pour l’heure peu audible». Rappelons que le Parlement (Sénat et Assemblée nationale) a supprimé en novembre 2008 la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux en plébiscitant un projet de révision de la Constitution.

Les animateurs de Mouwatana, dont font partie plusieurs partis d’opposition et des personnalités publiques, comme l’ancien ministre du Budget, Ali Benouari, Djilali Soufiane président de Jil Jadid et l’ancien Premier ministre de Bouteflika Ahmed Benbitour, affirment, quant à eux, que le pouvoir «veut imposer la présidence à vie» du chef d’État sortant, en faisant fi des dispositions de la Constitution.

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