Des journalistes de presse électronique devant le procureur de la République : la LADDH dénonce

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Mohamed Abderrahmane Semmar, dit Abdou Semmar et Merouane Boudiab, son collaborateur,  ont été arrêtés dans la nuit de mardi mercredi par la gendarmerie.

La ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH), a dénoncé ce jeudi 25 octobre, l’arrestation dans la nuit de mardi mercredi de quatre journalistes de la presse électronique en l’occurrence Mohamed Abderrahmane Semmar, dit Abdou Semmar, éditeur du site Algeriepart, Merouane Boudiab, son collaborateur et presentateur Tv, ainsi que Adlan Mellah, éditeur du site Dzairpresse, et Aboubakeur Mechmach, par la gendarmerie.

La ligue « suit avec  attention les événements qui ont conduit à la convocation par téléphone des quatre journalistes suivi par la garde à vue sauf pour Aboubekeur Mechmach qui a été libéré », écrit dans un communiqué le bureau d’Oran de la HADDH, « dénonçant es arrestations ».

Selon la LADDH, les quatre journalistes « seront présentés ce jeudi 25 octobre, devant le procureur de la République le jeudi avec un cinquième journaliste KOBBI Oussama qui a lui aussi fait l’objet d’une convocation par la gendarmerie », précise l’ONG.

La ligue estime que la procédure réglementaire n’a pas été respectée. « Les avocats n’ayant pu rencontrer les journalistes, le bureau d’Oran n’a pu avoir que quelques brides d’information. Quelque soit la raison il s’avère que la procédure règlementaire n’a pas été appliquée », a-t-elle expliquée,

En effet, ces arrestations coïncident avec la journée nationale pour la liberté de la presse, et « un sit-in » pour la libération du journaliste, Said Chitour ».

 Cette arrestation « interviennent au lendemain de deux événements. le premier étant la lettre qui émanerait du président de la république, à l’occasion de la fête nationale de la presse, dans laquelle il est demandé aux journalistes de faire leur travail et ce sous la protection de l’Etat et de la loi et le second étant le rassemblement de soutien, qui s’est tenu le 22 Octobre 2018 au sein de la Maison de la presse d’Alger, au journaliste Said CHITOUR en prison depuis plus de 16 mois », note le communiqué.

La LADDH s’interroge les raisons de ces arrestations, « doit-on comprendre cela comme une réponse à la dite lettre et ce dans le but de prouver que le pouvoir de décision n’est pas la ou la constitution l’énonce, c’est-à-dire la présidence de la République.  Ou est-ce une offensive planifiée au vu des derniers bouleversements au sein des institutions, afin de contraindre le monde de la presse et particulièrement la presse électronique à plus d’auto censure donc à plus de complaisance ».

« La présence et l’activité de journalistes libres est un indice de la bonne santé de la presse ainsi que du respect de beaucoup de droits », estime la ligue des droits de l’homme.

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