Said Bouhadja y croit encore: Ces «maudites» règles de jeu tronquées

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Said Bouhadja croit toujours à sa bonne étoile. Il se considère toujours comme le président légitime de l’APN et attend un signe qui ne viendra peut-être jamais du président de la république. Confiné depuis une semaine chez lui, attendant les «bonnes nouvelles» Said Bouhadja  est devenu l’exemple type de ce qu‘il ne faut pas faire ou ce qu’il ne faut pas faire c’est-à-dire résister au rouleau compresseur qui a tant «aplati» les hommes de ce pays. Le futur ex président de l’APN va partir comme il est venu sur un coup de fil anonyme.

La conjonction des forces qui se sont liguées contre lui ne l’a pas découragé. Pourtant des responsables avant lui (chefs de gouvernement, présidents de l’APN et du Sénat) avaient compris que la roue a tourné dès qu’ils ont senti le premier signe léger de désaveu. Ils sont partis sans faire trop de bruit.

Seul parmi ce lot, Ali Benflis alors Chef du gouvernement de la première législature Bouteflika semblait résister un mois avant de plier bagages et partir enfin avec pertes et fracas. La suite : ce fût un silence imposé de dix ans. La résistance pathétique de Said Bouhadja, confondant entre maquis et discipline du parti a laissé pourtant entrouvrir une petite lueur d’espoir que tout n’est pas encore fini en Algérie et que la raison y finirait toujours par l’emporter devant le fait accompli.

Ce fût une totale déception et les pratiques anciennes du FLN sont revenues à la mode et en force. La nomination par exemple du SG du FLN actuel, Djamel Ould Abbes est un cas d’école qui doit inspirer beaucoup de pays qui ne veulent surtout pas s’embarrasser des contingences démocratiques.

Choisi pour une période intérimaire devant permettre l’élection au suffrage universel d’un nouveau patron de l’ex parti unique en remplacement de Amar Saadani démissionné lui aussi, Djamel Ould Abbes a zappé cette question et refuse jusqu’à aujourd’hui de parler de convocation d’une session extraordinaire du comité central.

Cet organe, seul habilité entre deux congrès à choisir ou à démettre le premier responsable du parti a été simplement ignoré. Alors pourquoi Bouhadja s’entête à mener la vie dure à ses amis d’hier devenus ses adversaires aujourd’hui ? Said Bouhadja à tort de manifester autant de résistance parce qu’il Il doit savoir avant tout qu’il n’a pas été élu président de l’Assemblée nationale à la suite d’un scrutin démocratique et face à des concurrents de l’opposition.

Il a été plébiscité par des partis formant l’Alliance présidentielle qui ont tous voté pour lui. De même qu’aujourd’hui ils ont décidé de se séparer de lui et de plébisciter un autre issu du même parti ? C’est la règle du jeu que Bouhadja a tenté de changer ses lois.

Mal lui en prit puisque les députés sont allés plus loin encore dans leur folie en cadenassant d’abord la porte d’entrée de l’Assemblée nationale et en forçant ensuite la porte de son bureau pour y faire sortir tout le personnel. C’est un coup de force unique dans les annales du pays. Le président de l’APN garant pourtant de la sécurité au sein de l’hémicycle n’a rien pu faire

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