Mort de Khashoggi: La version de Ryad peine à convaincre

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Les aveux de l’Arabie Saoudite sont loin de satisfaire tous les pays, qui se disaient préoccupés du devenir de Jamal Khashoggi. Beaucoup réclament une enquête pour établir la vérité sur cette mort, sachant que Riyad avait, début octobre, indiqué que le journaliste dissident était ressorti du consulat.

Beaucoup de pays ont haussé le ton. Le Canada a ainsi jugé  « ni crédibles ni cohérentes » les explications de Riyad. la cheffe de la diplomatie de l’union européenne, Federica Mogherini : « L’Union européenne, comme ses partenaires, insiste sur la nécessité d’une enquête approfondie, crédible et transparente, qui fasse la lumière sur les circonstances de la mort et contraigne les responsables à en endosser toute la responsabilité ».

Allié des Saoudiens, le président américain Donald Trump avait dans un premier temps jugé crédibles les explications saoudiennes avant d’estimer qu’elles étaient trop courtes.

La dernière réaction occidentale en date est venue de la Grande-Bretagne, dont le ministre chargé du Brexit, Dominic Raab, a estimé que les explications fournies par Ryad n’étaient « pas crédibles » et qu’il « existe un sérieux doute sur l’explication qui a été donnée ».

Outre une crise de crédibilité, ce scandale international a poussé au boycott par des responsables occidentaux et des dirigeants de firmes internationales d’une grande conférence économique, chère au prince héritier, prévue à Ryad à partir de mardi.

Ont salué!

Les principaux alliés de Ryad dans la région –Emirats arabes unis, Bahreïn, Egypte, Jordanie, Oman, Koweït et Autorité palestinienne–, ainsi que la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique (OCI), ont salué les annonces du royaume saoudien.

Qui était Jamal Khashoggi ?

Critique envers le prince héritier Mohammed ben Salmane, Jamal Khashoggi vivait en exil depuis 2017 aux États-Unis, où il collaborait notamment avec le Washington Post. Il était entré au consulat d’Istanbul pour des démarches administratives, le 2 octobre.

Le journaliste dénonçait le style « autoritaire » du prince héritier, affirmant qu’en dépit de ses réformes, il dirigeait le royaume comme son grand-père. « C’est un leader tribal démodé », avait-il dit. Dans une interview posthume diffusée par le magazine Newsweek, Jamal Khashoggi affirmait ne pas appeler au renversement du pouvoir saoudien, « parce que ce n’est pas possible », mais simplement souhaiter « une réforme du régime ».

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