Le réseau d’ONG et institutions travaillant sur les droits humains, EuroMed Droits (EuroMed Rights) appelle ce jeudi 18 octobre, les autorités algériennes à libérer immédiatement le journaliste Said Chitour, dont l’état de santé est « alarmant »
« L’état de santé de, Said Chitour, est alarmant et ne cesse de se dégrader. Il souffre notamment d’une tumeur à la base du crâne, et d’un diabète sévère qui mettent sa vie en danger », alerte EuoMedRights. Said Chitour, est « détenu sans jugement depuis 16 mois », dénonce le réseau sur son site.
Euromed Droits condamne également, « la mise en détention arbitraire » de Said Chitour, malgré son « état de santé critique », appellant les autorités algériennes à le « libérer de toute urgence ».
Le journaliste, Said Chitour, « a été arrêté le 5 juin 2017 à l’aéroport international d’Alger par les services de renseignement, puis placé en détention dans la prison d’El Harrach. Il a été poursuivi en vertu de l’article 65 du code pénal, car il aurait livré des informations classées secrètes à des diplomates étrangers », indique le réseau.
Les avocats du journaliste, évoquent l’absence de preuves sur les faits qui lui ont été reprochés, mais il risque tout de même la prison à vie. « Alors que ses avocats soulignent l’absence de preuves sur les faits qui lui ont été reprochés, Said Chitour risque la prison à vie », précise EuoMedRights.
Le réseau de défense des droits de l’homme estime que , Said Chitour « n’est pas un cas isolé », citant le cas de « Mohamed Tamalt, journaliste algérien a été arrêté le 27 juin 2016 et condamné à deux années de prison ferme pour offense au président de la République et des institutions de l’Etat. Depuis le début de sa détention, il avait entamé une grève de la faim, qui a conduit à la détérioration de son état de santé et son décès en prison, le 11 décembre 2016 », a-t-elle rappelé.
Le réseau regrette que bien que « la Constitution algérienne garantisse certains droits comme celui à la liberté d’association, de réunion et d’expression, les textes de lois qui les encadrent sont particulièrement restrictifs et utilisent des termes vagues qui permettent de poursuivre des personnes pour l’exercice pacifique de leur droit à la liberté de réunion et d’expression, et portent atteinte à la liberté de la presse ».
Par la même, Euromed Droits a tenu à rappeler également aux autorités algériennes, ses engagements internationaux notamment les recommandations du Comité des droits de l’Homme de l’ONU de « s’assurer de la libération inconditionnelle de toute personne détenue de manière arbitraire et ouvrir des enquêtes efficaces et indépendantes sur toute allégation d’arrestation arbitraire», garantie par le Pacte international relatif au droit civils et politiques ratifié par l’Algérie, conclut le réseau.