S’il est une vérité sur laquelle tout le monde semble s’accorder, c’est bien celle-ci: Ce n’est ni l’instabilité à nos frontières, ni l’ébullition du front social, encore moins les fluctuations du baril du pétrole qui constituent les véritables menaces pour notre sécurité nationale, mais belle et bien, la corruption.
Depuis l’ère de Houari Boumediene à ce jour, on ne cesse de parler de lutte contre la corruption, le trafic d’influence et l’enrichissement illicite, mais vainement. Ces fléaux n’ont cessé d’année en année de se développer à la vitesse lumière au point de gangrener tous les interstices de la république. Les forfaits étalés au grand jour et commis par des pontes du régime et par leur progéniture sont légion et font des gorges chaudes.
Du petit banquier au général-major, toutes les catégories sociales sont impliquées dans ce « sport » qui fait redouter le pire au pays. Même le petit peuple, pour trouver qui un emploi, qui un logement, qui un accès au soin, qui pour récupérer son permis de conduire s y laisse prendre dans les rets de ce fléau.
Ce mal profond trouve son origine dans la bureaucratie, le clientélisme et le favoritisme entretenus par le régime depuis l’indépendance. Annuellement épinglé dans le classement mondial de l’évaluation de la corruption de Transparency International, l’Algérie doit faire de l’éradication de la corruption sa première préoccupation nationale. Dans les écoles, dans les mosquées, dans les discours, dans la pratique… la corruption doit passer comme le fléau N° 1 à éradiquer