Secteur agricole: Les entreprises américaines et algériennes appelées à intensifier leurs relations

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L’Algérie souhaite profiter de l’expérience américaine en matière de production de lait, de fabrication d’équipements agricoles, de développement industriel du machinisme agricole ainsi que dans la gestion de complexe agricole intégré. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Mehdi Bendimerad,  Vice – Président du FCE  et Président de la Commission  des Relations Internationales, dans une allocution prononcée aujourd’hui, au Forum de l’Agriculture Algéro-American à Alger.

MBendimerad a exposé les potentiels de l’Algérie ainsi que ses attentes dans el domaine agricole. « Par exemple notre pays est un grand importateur de poudre de lait. En effet, nous importons plus de 50 % de notre consommation pour un montant annuel de près de 1,3 milliards de dollars. Cette situation est similaire pour d’autres domaines tels que la production et la transformation des céréales ou les différents aliments de bétail », a-t-il déclaré.

Ainsi, et selon lui, l’ambition est d’inverser cette tendance et de réduire la facture d’importation en valorisant la production algérienne.

Il existe donc un grand potentiel qu’il conviendrait de développer en partenariat avec des entreprises américaines. Les opportunités couvrent l’ensemble de la chaine de valeur de la filière. Cela va de l’élevage à la production des produits laitiers en passant par le développement de cultures innovantes et de divers aliments de bétail. Les grands investissements dans cette branche d’activité bénéficient du soutien et de l’appui des autorités algériennes. D’ailleurs, de nombreux projets ont d’ores et déjà été annoncés par des investisseurs algériens et étrangers. Des réformes ambitieuses, ayant pour objectif la l’autosuffisance alimentaire ont été conduites par les pouvoirs publics ces dernières années, avec la mise en œuvre de plusieurs programmes appuyés sur une instrumentation conséquente d’encadrement financier, fiscal et technique approprié de la production, des investissements et des revenus agricoles.

Cette politique volontariste et cohérente a eu des résultats palpables. Chiffres à l’appui, présentés par le vice président du FCE, la production agricole est estimée actuellement à près de 3000 milliards DA (environ 25 milliards de dollars). La part du secteur agricole dans le Produit intérieur brut (PIB), est passée de 8% en 2000 à 12% en 2018. L’agriculture est classée ainsi en 3ème position, après les hydrocarbures et les services, en matière de contribution au PIB algérien. Le taux de croissance moyen du secteur entre 2010 et 2016 est de 6,3% contre 1,9% en 2005. Comme vous pouvez le constater, ce secteur est en pleine dynamique de croissance et présente des opportunités d’investissement importantes. J’espère sincèrement que les entreprises américaines qui ont fait le déplacement pour présenter leurs innovations aujourd’hui considèrent la possibilité de s’implanter en Algérie où les besoins en matière d’équipements modernes, d’appui technique pour améliorer la productivité et le rendement sont très importants. Notre coopération doit aboutir à la mise en place d’un système d’innovation commun.

« Le FCE est là pour vous accompagner, vous orienter, vous faciliter l’accès aux informations sur le marché, sur les filières, sur les aspects juridiques et les différents dispositifs d’aide à l’investissement. Pour être plus explicite, nous vous appelons à aller au delà de l’intérêt commercial et d’envisager des partenariats solides avec des entreprisses algériennes avec lesquelles vous pouvez construire des projets d’investissements dans un marché réellement porteur », ajoutera –t-il.

L’Algérie a de grandes ambitions dans ce domaine. L’objectif par exemple du lait est d’arriver à l’horizon 2022 à une production de 4,8 milliards de litres (contre 2,8 milliards de actuellement). Cette situation démontre que le marché national offre des opportunités d’investissement en partenariat très importantes. De plus, c’est un secteur dans lequel des acteurs locaux dynamiques ont émergé ces dernières années qui ont besoin, aussi, de bons partenaires pour progresser en savoir-faire. En cela, il est évident pour nous, que les investisseurs américains sont parmi les meilleurs associés pour gagner ce challenge.

« Nous appelons avec force les entreprises américaines et algériennes à intensifier leurs relations ; à construire une étroite articulation de leurs intérêts mutuels dans le cadre d’un partenariat riche, innovant et équilibré », conclura MBendimerad.

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