Selon les informations du FFS, Salima Ghezali ne fait plus partie de cette formation politique. Pour l’exclure, le parti s’est appuyé sur son règlement intérieur pour prouver le respect du texte voté par les militants.
La député d’Alger, Sailma Ghezali a été exclue ce dimanche du FFS après sa comparution la semaine dernière devant la commission de médiation qui a statué sur son cas en raison de certaines «prises de position» et de «propos de nature à nuire au parti». Le FFS explique que Salima Ghezali à un mois pour faire appel. La décision de l’exclusion aurait été notifiée par «courriel, courrier recommandé avec avis de réception, ainsi que par voie d’huissier». Elle s’est placée en dehors du parti. C’est écrit noir sur blanc dans nos statuts et notre règlement intérieur», a précisé un membre du parti. En l’excluant du parti, le FFS perd également un siège à l’Assemblée nationale. La députée du FFS a été exclue de son parti pour avoir écrit un article, publié par un site électronique, sans demander l’autorisation du parti sous le titre «Réponse au général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah». Dans cet écrit il est reproché au vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’ANP de «défendre un système autoritaire et corrompu». Le secrétaire national à la communication du FFS Jugurtha Abbou a confirmé la réunion de la commission nationale de médiation et de règlement de conflits pour étudier le cas Salima Ghezali : «Salima Ghezali a été auditionnée le samedi 6 octobre. Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas encore reçu le PV de la commission. Nous pouvons avoir de l’information qu’après avoir reçu ce PV. Le parti est régi par des statuts et par des textes imposables et opposables à tous les militants quel que soit leur degré de responsabilité. Chaque militant qui enfreint ces règles est passable devant la commission de médiation», a-t-il expliqué. Un deuxième cas d’indiscipline agite aussi ce parti. Il concerne l’ex chef du groupe parlementaire, Chafai Bouaiche suspendu pour une durée de six mois alors que pour avoir dénigré, sur les réseaux sociaux, la direction du parti. Convoqué la première fois par la commission de médiation et des conflits de son parti, Chafaâ Bouaiche a refusé de comparaître du fait de son hospitalisation à Ain Naâdja, où il a subit une intervention chirurgicale à cœur ouvert. L’ex-président du groupe parlementaire du FFS a tenu à préciser qu’il ne peut répondre favorablement à cette convocation, eu égard à son état de santé qui a nécessité un séjour à l’hôpital pour une prise en charge médico-chirurgicale. Cette convocation intervient, deux mois après sa suspension de toutes activités organiques et partisanes. Chafaâ Bouaiche a publié un commentaire au vitriol au mois de juin dernier sur sa page facebook, lorsque le premier secrétaire national du FFS, Mohamed Hadj Djilani, a décidé de le destituer de son poste de chef de groupe parlementaire. Selon la direction du FFS, le parti a ses instances légitimes et les deux députés passent devant la commission conformément aux statuts du parti.
