Si Affif menace Bouhadja de représailles s’il continue dans son refus de quitter l’APN

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La démocratie fait de plus en plus face à la violence. Depuis quelques jours, des mots violents sont employés contre le président de l’Assemblée nationale, Said Bouhadja.

De dérives sémantique aux dérives physiques, il y a qu’un pas à franchir. Et c’est précisément le cas ce mercredi avec les menaces physiques à peine voilées du président de la commission des relations extérieures à l’APN, Si Affif, ancien membre du bureau politique du FLN proférées publiquement à l’encontre du président de l’APN, Said Bouhadja de recourir à la force si ce dernier n’obéit pas aux injonctions du SG du FLN de laisser place nette et de partir sans faire trop de bruits.

Selon le quotidien arabophone El-Khabar qui rapporte l’information, si Affif s’adressant aux députés, leur a demandé de rester vigilants et d’assumer leurs responsabilités, «sinon nous devrons passer à d’autres étape», dit-il, dont celle de l’organisation d’un grand sit-in devant le siège de l’APN : «Et s’il persiste dans son obstination, il est fort probable que nous l’empêchions d’accéder à l’Assemblée», justifiant cela par le fait que «le pays est, à tous les niveaux, doté d’une seule et unique direction».

Abdelhamid Si Affif a aussi révélé le contenu d’une discussion qu’il avait eue lundi dernier avec Saïd Bouhadja «en tête à tête». Le député du FLN indique que ce dernier a exigé des «garanties pour conserver les avantages dont il bénéficie en sa qualité de président de l’APN». Et Si Affif de lui expliquer que «la loi lui garantit les mêmes avantages, mais s’il persiste dans cette attitude», prévient-t-il, «nous ne lui garantirons rien !».

Si Affif a également tenté de convaincre Bouhadja qu’il faisait fausse route et qu’il était entouré de personnes «sans aucune influence» sur les députés et «qui poussent à la dissolution du Parlement en vue de provoquer une situation d’instabilité».

Cet apparatchik du parti est connu pour son passé d’homme des sales besognes.

Le député de Mostaganem, propriétaire de deux quotidiens- Abdelhamid Si Affif, est connu pour avoir ouvert le bal des opérations «doberman» contre les partisans de Ali Benflis en 2004, en prenant d’assaut la mouhafadha de sa wilaya, avec l’aide de… six dobermans.

On se rappellera les attaques aux dobermans menées par Si Affif contre la mouhafadha de Mostaganem, ou celles à coups de barres de fer à la Safex (Alger) lors d’une réunion des redresseurs et Amar Tou fuyant sous les jets de pierres.

C’est à coups de poing que Si Affif a asséné ses mises au point aux quelques partisans de Belkhadem qui s’y trouvaient. Un cadre à la mouhafadha d’Alger a affirmé que Si Affif, après s’en être vertement pris à tous ceux qui essayaient de plaider la cause de Belkhadem, a donné un violent coup de poing à l’actuel ministre de la Justice, Tayeb Louh, et craché sur le mouhafedh avant de quitter les lieux.

Tayeb Louh occupait à l’époque des faits la fonction de ministre du Travail et des Affaires sociales. En 1988, lors des évènements d’octobre à Boufarik, alors chef de daïra il avait, selon divers témoignages,  torturé des jeunes révoltés.

Pis, Selon Lakhdar Bensaid, membre de la coordination nationale des enfants de chouhada (CNEC), «  l’Etat avait mis fin aux fonctions de Abdelhamid Si Affif pour avoir vendu une villa appartenant à la daïra de Blida ».

 

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