l’Algérie aurait expulsé 12.177 migrants nigériens durant les 9 mois de 2018, sur un total de 35.598 depuis 2014, selon les estimations avancées de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) a indiqué lundi 8 octobre à Niamey le rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits des réfugiés en fin de mission au Niger, cité par ce mardi 9 octobre, par l’Agence Nigérienne de Presse (ANP).
D’après l’agence de presse nigérienne ces expulsions collectives constituent « une violation des conventions internationales », selon Felipe Gonzalez Morales.
« Ces refoulements massifs de la région de Zinder en situation de vulnérabilité qui migrent se soldent parfois par des drames, vers l’Algérie où ils s’adonnent à la mendicité », ajoute Morales.
« Depuis 2017, ces expulsions collectives vers le Niger ont concerné des non nigériens notamment des ressortissants du Cameroun, du Ghana, de la Guinée et du Nigéria dont le nombre a été estimé à plus de 8000 », a t-il souligné, « appelant les autorités algériennes à arrêter ces expulsions collectives en respectant ses engagements internationaux », indique l’agence de presse.
le rapporteur, accuse les autorités algériennes, d’abandonner des migrants dans le désert, au point dit « zéro » à 15 km de la frontière du Niger où ces derniers sont livrés à eux mêmes, sans aucune assistance, pour joindre Assamaka, le poste frontalier du Niger, selon le media.
« D’Assamaka, les migrants sont laissés à leur sort pour rejoindre Arlit où ils sont pris en charge par un centre de transit de l’OIM », a t-il précisé.