Médias: Le personnel du quotidien «Le Jeune Indépendant» sans salaires depuis 2 mois

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Le personnel (journalistes et techniciens) du quotidien en langue française «Le Jeune Indépendant» est depuis deux mois (août et septembre) sans salaires.

Le journal qui traverse depuis quelques mois une grave crise interne-un actionnaire a déclenché la machine judiciaire pour faire cesser les activités du journal- voit chaque jour des journalistes quitter le journal pour d’autres. Le journal active en ce moment avec quelques rescapés qui continuent à le faire fonctionner tant bien que mal.

De plus les finances sont pratiquement dans le rouge depuis des années. Depuis le mois de juillet dernier les journalistes techniciens et autres salariés du journal n’ont pas touché un sou vaillant. Un véritable drame que vivent douloureusement pas moins de 30 salariés dont des couples, maris et femmes qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Mais en dépit de cette situation, qui s’exprime en creux, le marasme dans lequel se trouve la presse nationale en général, les travailleurs continuent d’assurer le service, bon an, mal an. Ont-ils le choix face à toutes les incertitudes socio-professionnelles qui planent sur le secteur des médias, première victime collatérale de la crise économique : «Faute de pouvoir nous donner des réponses, eux même se dérobent, pour ne pas affronter les regards des travailleurs», résume un employé qui a préféré garder l’anonymat. Ce dernier estime qu’il est du devoir du ministre de la Communication, lequel d’ailleurs a fait un passage dans ce journal au début des années 2000 de jeter un coup d’œil pour voir de vus ce qui se passe au sein de ce journal qui bénéficie de la manne publicitaire de l’ANEP.

Cette régie publicitaire qui alimente régulièrement le journal de pages publicitaires est toujours montrée du doigt par les actionnaires qui avancent à chaque fois pour se justifier auprès des travailleurs «du retard de l’ANEP dans la délivrance des chèques».

L’autre drame des travailleurs c’est qu’ils n’ont même pas des représentants pour se faire l’écho de leurs griefs auprès de la direction générale qui est restée sourde aux sollicitions des employés. Ce journal n’arrive pas à sortir de ses difficultés financières. Certaines sources indexent l’incapacité managériale de la direction à mettre en place un plan de fonctionnement normal de l’entreprise.

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