Le parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a réagi ce mardi 2 octobre, à la situation de crise et de blocage qui sévit à l’Assemblée populaire nationale (APN), entre les députés des cinq groupes de la majorité parlementaire et le président de l’hémicycle, Said bouhadja.
« Depuis une semaine, l’Assemblée nationale est bloquée par les députés des partis du pouvoir pour exiger la démission du Président de l’APN. Si en apparence l’éviction du secrétaire général de la chambre basse, d’obédience FLN, qui tenait en laisse des parlementaires en leur octroyant d’indus et mesquins privilèges, serait la raison
principale du remous actuel, la réalité est bien plus pernicieuse : la tentative de mise à l’écart du président du parlement obéit à d’autres desseins », c’est le constat des parlementaires du RCD.
Dans un communiqué rendu public, les députés du RCD, s’interrogent sur ce bras de fer, « que cherche-t-on par ce simulacre de fronde ? Cela relève-t-il, alors que nous sommes à la veille du passage de la loi de finances, d’un chantage à l’instabilité pour pousser le Président du parlement à la porte de sortie? ». Ils voient en effet, en cette
action engagée par les députés des cinq groupes parlementaires dont le FLN et le RND, qu’ils qualifient de « rébellion », qu’elle « cache mal les visées et calculs au sommet ».
« Choisi initialement dans le cadre des pratiques d’équilibre régional de façade, lui, qui est issu de l’Est, le président du parlement ne semble plus rentrer dans les bonnes grâces des décideurs », soulignent les parlementaires du RCD.
« La situation d’instabilité incombe au président du FLN et Ouyahia »
Pour eux, il s’agit d’un « précédent grave », qui impactera « dangereusement » le « fonctionnement de toutes les assemblées élues.
Car le blocage sera désormais la norme », ont-ils prévenu, avant de faire porter la responsabilité de cette « instabilité, à tous les niveaux d’ailleurs », au « président Bouteflika et au premier ministre, Ahmed Ouyahia, en leur qualité de président du FLN et de SG du RND » dont les députés, selon eux, ont été « instrumentalisés dans cette cabale », ont-ils estimé .
Pour les députés du RCD, cette crise renferme une tentative de s’emparer de tous les pouvoirs et qui ne mène que vers l’effondrement. « Jusque-là, l’Exécutif a, tant bien que mal, tenté de sauvegarder les formes dans sa domination du pouvoir législatif. Désormais, la crise est telle que cette mainmise est publiquement affichée ». «
L’obsession de s’accaparer de tous les centres du pouvoir, Exécutif, législatif, judiciaire, financier, sécuritaire… à tout prix mène tout droit vers l’implosion », ont-ils mis en garde.
« Les députés du RCD qui ont présenté un candidat lors de l’élection de monsieur Bouhadja attendent de leurs pairs au parlement le respect de la constitution et de la réglementation en vigueurs », conclut le communiqué signé par les progressistes du RCD.