Amnesty International : il est « urgent de mettre fin à l’impunité en Algérie »

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L’ONG de défense des droits de l’Homme, Amnesty International (IA) a appelé, ce vendredi 28 septembre, les pouvoirs publics en Algérie à à prendre des mesures efficaces pour « combattre l’impunité ».

« 13 ans après l’adoption par référendum de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, Amnesty International appelle les autorités algériennes à prendre des mesures efficaces pour combattre l’impunité ». « Il est urgent de mettre fin à l’impunité », écrit Amnesty dans un communiqué.

« Pour une réconciliation nationale véritable et une paix durable, les autorités doivent prendre des mesures efficaces pour combattre l’impunité et pour veiller à ce que les graves violations des droits humains commises durant les années 1990 ne se reproduisent plus jamais. » a déclaré Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie.

Selon l’ONG, les autorités algériennes ont adopté une série de mesures législatives qui ont consolidé l’impunité et empêché les victimes et leurs familles de connaître la vérité et d’obtenir justice et réparation, au lieu d’enquêter sur les homicides illégaux, les disparitions forcées, les actes de torture et les viols commis durant les années 1990, et de conduire leurs auteurs présumés devant la justice », a t-elle souligné. Et d’ajouter que treize ans après l’adoption de la charte, « le combat et le courage des mamans de disparus restent toujours aussi forts ». « plusieurs d’entre elles sont décédées ces dernières années, dans une grande douleur sans avoir connu la vérité sur le sort de leurs enfants », déplore Amnesty .

La Charte pour la paix et la réconciliation nationale, adoptée par référendum le 29 septembre 2005, « a exempté de poursuites des membres de groupes armés ou les a fait bénéficier d’une mesure de grâce. Elle a exonéré de toute responsabilité les forces de sécurité en affirmant qu’elles avaient agi dans l’intérêt du pays, et a en particulier nié le fait que les forces de sécurité s’étaient rendues responsables de disparitions forcées, tout en promettant aux familles des disparus une indemnisation et leur reconnaissance en tant que « victimes de la tragédie nationale », écrit l’ONG. « Le texte a également prévu l’emprisonnement de quiconque qui émet des critiques relatives à la conduite des forces de sécurité », rappelle la même source.

Pour Amnesty, les amendements au préambule de la Constitution ont « encore renforcé la culture d’impunité ».

A ce propos, elle appelle les autorités algériennes à « supprimer les dispositions de la législation actuelle qui contribuent à l’impunité et qui répriment pénalement le fait de critiquer publiquement les agissements des forces de sécurité ».

Par ailleurs Amnesty, considéré qu’il est temps que l’Algérie « ratifie » la Convention internationale pour « la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, qu’elle a signée en 2007 »,  a déclaré Hassina Oussedik.

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