La maison qui a vu naître et grandir le président Bouteflika et ses frères va être démoli. La ville d’Oujda a contacté le consulat d’Algérie au Maroc pour que la maison où le président algérien a vu le jour, en ruines, soit démolie. La rencontre entre le maire d’Oujda, Omar Hjira, et le consul d’Algérie dans cette même ville, Hichem Kimouche, a abouti à un accord entre les deux parties pour procéder à la démolition de la maison de Bouteflika et ses frères.
La maison qui menaçait ruine depuis des années constitue désormais une menace réelle pour la sécurité des habitants du quartier Chaqfane. L’opération de démolition devrait avoir lieu dans les prochains jours et sera à la charge des propriétaires de la maison, c’est-à-dire de la famille Bouteflika, comme le stipule la loi marocaine. Son mur de clôture délabré risque de s’effondrer et causer des dégâts aux maisons mitoyennes. L’affaire a tout du fait divers locaux.
Pourtant la qualité de ses propriétaires, les Bouteflika, la rend particulièrement «sensible». Dans une vidéo, diffusée sur la page Facebook Oujda Watanya, un habitant explique : «Nous avons présenté plusieurs réclamations, et nous faisons de notre mieux pour nettoyer l’endroit», où des détritus sont jetés et où des squatteurs viennent boire de l’alcool. «Mais les habitants demandent la démolition de la maison car elle constitue un danger».
المنزل الذي وُلد فيه الرئيس الجزائري عبد العزيز بوتفليقة
المنزل الذي وُلد فيه الرئيس الجزائري عبد العزيز بوتفليقة بمدينة وجدة ويرجع إلى والده الحاج أحمد بوتفليقة والمتواجد بالضبط بممر أشقفان البراني
Gepostet von وجدة الوطنية am Montag, 24. September 2018
Durant les années 1930, cette modeste maison était la résidence principale de la famille du président Bouteflika. C’est dans cette maison que le chef de l’État,, a vu le jour avant le déménagement de la famille au 6, rue de Nedroma, toujours à Oujda, dans une villa plus spacieuse.
Désertée depuis le départ des Bouteflika en Algérie, celle-ci est régulièrement entretenue et restaurée aux frais du consulat d’Algérie au Maroc, tandis que celle de l’ancienne médina est restée à l’abandon.
«Dans l’ancienne médina, les maisons sont adossées les unes aux autres. L’effondrement de l’une d’elles peut avoir des conséquences désastreuses sur les maisons avoisinantes», s’inquiète cet habitant.
Une décision de démolition a été prise par la commune en 2017, mais son exécution a été ajournée. Les raisons de ce report : «D’une part, les dispositions de la loi marocaine-qui impose aux propriétaires de procéder eux-mêmes à la démolition de leur bien, ou de s’acquitter des frais si c’est la commune qui s’en charge -, de l’autre, la qualité de ses propriétaires et la sensibilité du sujet».
Durant sa rencontre avec le consul général d’Algérie, le maire d’Oujda a plaidé pour le rétablissement du vol direct Oran-Oujda et pour la création d’une ligne de ferries entre Ghazaouet et Nador. Le consul général a pris note de la demande, et a indiqué qu’il allait prendre contact avec la famille de Bouteflika. «Nous avons insisté pour que cela se fasse dans les plus brefs délais vu l’état de la maison. Si un mur venait à s’effondrer et tuait quelqu’un, l’affaire pourrait prendre une très grande ampleur».
Durant sa rencontre avec le consul général d’Algérie, le maire de cette ville frontalière a également plaidé, alors que la frontière terrestre est fermée depuis 1994, pour le rétablissement du vol direct Oran-Oujda, et pour la création d’une ligne de ferries entre Ghazaouet (commune côtière algérienne proche de la frontière) et Nador (ville de l’Oriental marocain). «Cela épargnerait aux milliers de familles maroco-algériennes des déplacements pénibles, qui prennent parfois une journée entière», insiste cette source.
