Au lendemain de la reconnaissance par le président français Emmanuel Macron du crime d’Etat dans l’affaire de l’assassinat du militant pour l’indépendance de l’Algérie Maurice Audin, « en 1957 du fait d’un système institué alors en Algérie par la France ». Une place portant son nom a été inaugurée ce vendredi 12 septembre, à la fête de l’Humanité dans sa 83eme édition, à La Courneuve, en région île de France, Nord de Paris, en présence de sa veuve, rapporte Ouest France.
« C’est un moment ô combien émouvant, au cœur de la fête de l’Huma », au lendemain « d’un acte extrêmement fort, celui de reconnaître le crime d’État perpétré contre Maurice Audin », a déclaré le directeur du journal L’Humanité, Patrick Le Hyaricen.
« Fruit d’un très long combat mémoriel, c’est la première fois qu’un chef d’État reconnaît ainsi la torture et la disparition (à l’initiative de l’État, N.D.L.R.) de militants pendant la guerre d’Algérie », a t-il ajouté lors de cet, événement organisé tous les ans par le journal L’Humanité au cours du second week-end de septembre, auquel ont pris part une centaine de personnes, dont le fils Audin Pierre, le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, l’ambassadeur d’Algérie, le député PCF, Sébastien Jumel, sur le stand national du parti communiste, situé sur la place rebaptisée Maurice Audin.
Pour sa part, Josette Audin a exprimé sa reconnaissance : « Je suis contente que ça se soit passé comme ça. Je trouve ça naturel et je remercie ceux qui ont continué la recherche de la vérité. Je suis reconnaissante de cette journée », a t-elle affirmé.
De son coté le député LREM proche de la famille Audin, Cédric Villani, considère que « Le combat pour la mémoire doit tous nous lier, c’est un combat pour l’humanité », a t-il dit.
Pour rappel, le journal l’Humanité s’est saisit de l’affaire Maurice Audin quelques jours après l’arrestation du militant en 1957. Menant le combat depuis plus de 60 ans aux côtés de sa famille, le journal exige inlassablement justice et vérité sur l’assassinat de Maurice Audin.
