« La réapparition du choléra, est un « signal d’alarme » alertant que notre système de prévention est à l’arrêt, d’où la nécessité de réagir ». C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui le Dr Mohamed Bekkat Berkani, président du Conseil national de l’Ordre des médecins lors de son intervention sur la radio chaine 3.
MBerkani considère que c’est « une maladie moyenâgeuse oubliée par les praticiens », et l’impute à un environnement « qui s’est passablement dégradé ».
Il qualifie aussi cette affection de « maladie des mains sales » résultant, dit-il d’une « absence de prévention » de la part des autorités sanitaires.
En plus des comportements inciviques de citoyens, il pointe du doigt les autorités locales et les bureaux d’hygiène en particulier « qui ne maitrisent ni ne contrôlent suffisamment leur environnement ». le président du conseil national de l’ordre des médecins, a tenu par ailleurs à relever tout en le regrettant « l’oubli » de création d’une Agence de veille sanitaire dans la loi sanitaire adoptée récemment. « Une telle structure, dit-il, est importante pour déterminer la notion de risque en étudiant et en anticipant toutes les situations de propagation des maladies épidémiques et décider des conduites à tenir lors de leur éventuelle apparition.
Pour le Dr Bekkat Berkani, la prévention devrait être une seconde nature chez les citoyens, tout comme la propreté de l’environnement. A ce propos justement, il relève « l’état de saleté dans lequel se débattent nos villes et jusqu’à nos campagnes ».
En plus du choléra, « une maladie de pays en guerre », il relève, d’autre part, la réapparition, en Algérie, d’autres pathologies à l’exemple de la rougeole mais aussi de la rubéole, laquelle, ajoute-t-il, « cause des dégâts chez les femmes enceintes ».
Enfin, le président du Conseil national de l’Ordre des médecins appelle à décentraliser les moyens de prévention et de lutte, à travers la création d’agences régionale de santé.