L’EN de football ne sait plus gagner: Le match nul de la presse

Toute la presse nationale et particulièrement la presse sportive a été unanime voire élogieuse pour le point du nul obtenu par l’EN de football samedi à Banjul face à une quelconque équipe de Gambie. Si le point du match nul est bon à prendre, l’EN a peut-être joué son plus mauvais match depuis cinq ans devant un adversaire largement à sa portée. L’équipe gambienne n’a gagné aucun match officiel depuis cinq ans…. Ce résultat est conforme par rapport à la physionomie du match car l’EN qui a dégringolé de la 20eme palace à la 76eme place. Elle est devenue que l’ombre d’elle-même. Un jeu décousu, aucune stratégie dans le jeu, des individualités (Mahrez, Brahimi et Feghouli) qui tardent à exploser et inefficaces le tout couronné par un mauvais choix de l’entraineur, Djamel Belmadi, encensé par l’ensemble des experts !!!! Sa désignation demeure encore un mystère comme celle de Rabah Madjer. L’actuel entraineur de l’EN ne possède ni le charisme de Madjer ni la compétence de Hallilodzic ni encore moins la science infuse de Gourcuff. La presse en général est là pour pointer du doigt les mauvais choix des décideurs ou de l’entraineur en chef. Pourtant la désignation de Belmadi n’a obéi à aucune logique sportive- il n’a pour l’instant rien démontré en tant que technicien sauf de gagner le championnat du Qatar avec Lakhouiya- n’a pas surpris tout le monde. Sauf que les voies du seigneur restent impénétrables… Mais lui n’en a cure des critiques ou autres remontrances. Selon lui, ses joueurs ont été des hommes sur le terrain. Pourtant la condition première qui lui a été demandé est de rendre une âme à cette équipe qui a perdu le goût de jouer et de gagner. D’autres se sont extasiés du résultat au vu des conditions dans lesquelles le match s’est joué. On tous vu à la télévision que les supporters gambiens bien qu’amassés le long de la main courant n’étaient pas aussi sauvages. Le président de la FAF qui est à ses deux grosses bourdes- Madjer et Alcaraz- a trouvé des «choses intéressantes» qui augure selon lui d’un vrai départ de l’EN. On a beau cherché on en trouvé aucune ? Cherche-t-il à masquer son mauvais choix ?  L’avenir nous le dira…Tout près de chez nous, l’Egypte qui s’est débarrassé de son entraineur l’argentin Cupperly qui a pourtant emmené cette équipe en Coupe du monde en Russie et réussi l‘exploit d’atteindre la même année la finale perdue en coupe d’Afrique des Nations après quatre années de disette a été remplacé par l’ex entraîneur du Mexique qui a battu l’Allemagne en Russie. L’Egypte a gagné son premier match avant-hier sur le score de 6 buts à 0 face au Niger. Il faut dire qu’il n’y a pas photo. Le salaire du coach de l’Egypte perçoit plus de 200 000 dollars par mois alors que celui de l’Algérie à peine 40.000 euros. Le président de la FAF qui a trouvé à son arrivée à la tête de cette institution une trésorerie à faire rêver n’importe qui grâce au remarquable travail de son prédécesseur Raouaraoua a pêché par un manque de lucidité qui en dit long sur son manque d’expérience. Lui aussi porte une responsabilité dans les mauvais choix des entraîneurs. Belmadi ne fera pas lui aussi long feu. Mais ce sera trop tard car la compétition africaine est très relevée. Cette crise de légitimité aura raison de l’ex entraîneur de Lakhouiya qui va partir comme il était venu en trombe. Lors de sa première conférence de presse, il a voulu surtout donner des leçons. Une bien curieuse conception des rapports avec la presse : «Le climat était détestable en conférence de presse» signale un confrère déjà vent debout contre Belmadi. Un journaliste n’est pas un supporter. Il doit laisser son patriotisme, ses préférences de côté pour rendre une analyse impartiale. Et tant pis si cela lui vaut des commentaires parfois salés.