Plus de 1.600 candidats à l’émigration clandestine ont péri en mer méditerranée, en tentant de rejoindre l’Europe, depuis le début de l’année en cours, indique ce lundi 3 septembre, un rapport du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) dans un communiqué.
Entre janvier et juillet 2018, « une personne sur 18 » essayant la traversée par la Méditerranée centrale « meurt ou disparaît en mer », alors que c’était une personne sur 42 au cours de la même période de 2017, souligne l’organisation onusienne.
Ce rapport confirme une nouvelle fois que « la Méditerranée est l’un des passages maritimes les plus meurtriers au monde », a affirmé Pascale Moreau, directrice du bureau du HCR pour l’Europe, citée dans le communiqué.
D’après le rapport, au cours de 2018, les routes empruntées par les migrants en Méditerranée ont changé. Sur les sept premiers mois de l’année, les arrivées sur les côtes espagnoles ont enregistré une hausse de 130% par rapport à la même période de 2017, soit 27.600 personnes contre 12.100 sur janvier-juillet 2017. Sachant que 75% des migrants sont des hommes dont 10% des femmes, le reste étant des enfants, d’origine pour la plus part de Guinée 3100 migrants, le Maroc 2600, le Mali 2200, la Côte d’Ivoire 1200 et la Syrie 1000.
Dans le même temps, les arrivées en Italie ont chuté de 81% sur la même période 18.500 contre 95.200, dont la plus part des migrants sont à 71% des hommes et 10% des femmes, qui arrivent de la Tunisie au nombre de 3300, l’Érythrée 2 900, le Soudan 1600, le Nigeria 1250 et la Côte d’Ivoire 1000.
Par contre, le nombre de migrants passant par la Grèce a connu une augmentation du nombre d’arrivées de plus de 88%, soit 26.000 contre 13.800.