Benflis dénonce le blocage du projet de Cevital , «une violation de la liberté d’investissement »

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Le parti politique de Ali Benflis a dénoncé, ce samedi 18 août l’attitude intimidante du pouvoir vis à vis de l’opposition.  « Comme à son habitude, en lieu et place du dialogue, le pouvoir politique en place réagit par, l’invective, l’intimidation, la menace et la provocation, à toute démarche qui ne s’inscrit pas dans la lignée de sa feuille de route », dénonce le parti dans un communiqué sanctionnant les travaux de la réunion du bureau politique.

Face à une opposition « responsable, soucieuse de contribuer à une sortie de crise pour épargner à notre pays des dérapages aux conséquences imprévisibles, le pouvoir politique en place persiste dans le déni de réalité et la fuite en avant, en niant l’existence même de l’impasse politique, repoussant toutes les initiatives des partis d’opposition, pour imposer son agenda, articulé, essentiellement, autour du maintien du statu quo », déplore le parti.

Selon Talaie El Hourriyet, le pouvoir ne recule devant rien pour « discréditer l’opposition », n’hésitant pas à accuser les auteurs des initiatives des partis de l’opposition « de vouloir semer la fitna et déstabiliser le pays », a t-il souligné.

A ce propos, le Bureau Politique dit prendre « note » des initiatives prises par des Partis de l’opposition pour une sortie de crise.

« Si Talaie El Hourriyet privilégie, naturellement, les démarches communes de l’opposition, ne sous-estime pas, pour autant, les initiatives individuelles et considère que chacune d’elles a ses propres mérites », explique le parti, constatant avec intérêt que ces initiatives « convergent sur l’essentiel notamment le diagnostic concernant la crise de régime, la volonté de résoudre cette crise par le dialogue, et la réunion des conditions pour un scrutin régulier, transparent, et loyal comme le passage obligé pour la sortie de crise ».

« L’Etat n’est plus des algériens, mais celui des clientèles »

Dans ce sillage, Talaie El Hourriyet rappellera que son président Ali Benflis a, lui-même, présenté, une démarche de sortie de crise basé sur ce triptyque.

Le parti regrette que ces initiatives de l’opposition se heurtent à une diversion du pouvoir. « Face aux partis d’opposition qui s’efforcent d’enclencher un dialogue pour une sortie de crise qui est la priorité des priorité, le pouvoir politique en place tente de faire diversion en s’adonnant ,à travers ses clientèles politiques à une certaine agitation sur la scène politique pour donner une impression de normalité de la vie politique de notre pays et faire oublier le vide politique au Sommet », a t-il soutenu,  et d’ajouter que les soutiens du pouvoir, dans leur attitude arrogante, « ne s’embarrassent même plus des formes, affirmant qu’ils sont déjà en campagne électorale, et ne donnent aucune place dans leurs projections à la volonté populaire ».

Pour le parti cet état de fait, démontre que L’Etat « n’est plus celui de tous les algériens » mais « seulement celui des clientèles politiques, économiques et sociales qui gravitent autour des centres de décision en lui donnant l’illusion qu’il est efficacement relayé dans toute la société », note le communiqué.

« L’acte économique doit être dépolitisé ».

Évoquant la situation économique du pays, le parti a exprimé son inquiétude concernant «  l’entêtement du gouvernement au recours à la planche à billets » et en persistant de renvoyer à plus tard les réformes structurelles indispensables pour une solution durable à la crise économique, selon lui, « de crainte de heurter des intérêts économiques de puissants lobbies dont les fortunes colossales se sont constituées à l’abri de l’économie de rente et qui, aujourd’hui, sont partie prenante à la décision économique », fait-il remarquer.

A ce titre, il a dénoncé « les entraves à l’investissement notamment le « blocage du projet de   Cevital à Bejaia ». Un blocage, qui démontre selon lui, « le degré de politisation de l’acte économique et la gestion antiéconomique de l’acte d’investir ».

« Le comportement scandaleux » des donneurs d’ordre occultes et de l’administration, dans cette affaire, constitue, « un flagrant déni de droit, une décision arbitraire, un acte de sabotage économique, une violation du principe constitutionnel de la liberté d’investissement et de commerce et de l’obligation de l’Etat d’encourager l’épanouissement des entreprises, sans discrimination », dénonce le parti.

Cette situation reflète selon lui, « le degré d’allégeance au pouvoir » en place qui est « malheureusement devenu un des principaux critères pour qu’un projet d’investissement bénéficie de l’accompagnement de l’Administration », affirme le parti.

Il s’agit en somme « d’une démarche antiéconomique qui porte préjudice à l’économie nationale qui ne peut être gérée par le fait du prince », d’ou l’impératif, à cet effet, « de dépolitiser l’acte économique ».

Par ailleurs, le parti de Benflis a exprimé sa grande inquiétude face à la montée de « l’insécurité et de la criminalité, notamment dans les lieux de villégiature », qui est du fait de « la démission sinon de l’absence de l’Etat », ce qui accroit l’inquiétude du citoyen en cette période estivale.

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